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Lars Klingbeil, ministre fédéral des Finances et vice-chancelier d'Allemagne, lors de la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G7 à Banff (Canada). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il s'agit du tout premier projet de loi du ministre des Finances Lars Klingbeil, qui veut faire voter le texte au Bundestag d'ici à la fin du mois. Le but est de donner un "signal clair en faveur de la force économique et de la compétitivité de notre pays", a-t-il souligné.
Entre 2025 et 2029, ce "booster d'investissement" doit se traduire concrètement par un allègement fiscal de 45,8 milliards d'euros pour les entreprises.
Ses effets seront relativement limités cette année, avant de grimper à 8,1 milliards d'exonérations l'an prochain et enfin à 11,3 milliards en 2029.
Le projet de loi prévoit un amortissement annuel de 30% sur les investissements en équipements pour les années 2025 à 2027. A partir de 2028, le dispositif sera remplacé par une réduction progressive de l'impôt sur les sociétés, pour sa part fixe, de 15 à 10%.
Pour soutenir l'électromobilité après une année 2024 noire pour le secteur, l'achat de véhicules électriques d'entreprises entre 2025 et 2027 sera exonéré d'impôts d'au moins 75%.
Le plafond de prix des véhicules éligibles sera aussi relevé de 70.000 à 100.000 euros.
"Cette mesure renforcera par la suite le marché des voitures d'occasion électriques", a salué la fédération de l'industrie automobile allemande (VDA)
Le texte prévoit également une allocation plus généreuse pour les investissements dans la recherche.
Couplé à un colossal plan de dépenses publiques dans les infrastructures et la défense, ce texte doit aider à relancer l'investissement privé, à la peine ces dernières années dans un contexte de crise du secteur industriel.
Les fédérations patronales ont salué un premier pas important pour soutenir l'activité. Plusieurs experts ont cependant prévenu que ces mesures ne seraient pas suffisantes, l'économie allemande ayant besoin de réformes structurelles pour faire baisser le prix de l'énergie, alléger la bureaucratie et réduire la pénurie de main d’œuvre.
Les communes et les régions se sont inquiétées de la perte de recettes qui découlerait du texte, estimée à près de 28 milliards d'euros entre 2025 et 2029.
"Les milliards d'investissement s'envolent en fumée si les Länder et les communes perdent des recettes dans leurs budgets de base", a alerté dans une interview Anke Rehlinger, la présidente du Bundesrat, qui rassemble les régions allemandes.
AFP/VNA/CVN