C'est la première fois en 20 ans que l'AIEA adopte une résolution portant directement sur le programme nucléaire israélien, a confié à Xinhua un haut responsable de l'AIEA qui a requis l'anonymat.
Cette résolution a été adoptée par 49 voix contre 45 avec 16 abstentions. Elle conduira la communauté internationale à faire davantage attention à la question nucléaire israélienne qui divise la communauté internationale depuis longtemps.
Israël jouit non seulement d'une supériorité militaire conventionnelle au Moyen-Orient mais est aussi largement soupçonné de fabriquer des armes nucléaires, y compris des armes pouvant frapper sur terre, dans les airs et en mer.
Le gouvernement israélien ne dément ni ne confirme sa capacité nucléaire militaire.
L'État hébreu est le seul pays de la région qui n'a pas signé le TNP et n'accepte donc que des inspections limitées de l'AIEA.
Depuis 1991, les conférences annuelles de l'AIEA tentent d'aborder la question nucléaire israélienne. Mais jusqu'au 18 septembre dernier, les pays occidentaux ont toujours exercé des pressions pour éviter qu'un vote n'ait lieu, si bien qu'aucune résolution n'a été adoptée lors des conférences précédentes.
Au cours de la conférence générale de l'AIEA cette année, les pays qui ont voté en faveur de la résolution sont les pays arabes, les pays en voie de développement et la Russie, qui est membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU.
Cela montre que de plus en plus de pays dans le monde se préoccupent de la menace possible du programme nucléaire israélien.
Interrogés sur la pertinence d'une résolution sur la question nucléaire israélienne, certains pays occidentaux ont à nouveau prôné l'"inaction".
Si la majorité des pays membres apportent leur soutien à la motion, les résolutions qui en découleraient ne seront toutefois pas soumises au vote de la conférence générale.
Le délégué israélien David Danieli a affirmé que son pays ne coopérera pas dans le cadre de cette résolution. "Cette résolution aggravera le conflit politique et les divisions dans la région du Moyen-Orient", a-t-il estimé.
AFP/VNA/CVN