L'Afghanistan, casse-tête obligé pour le futur chancelier allemand

Quoi qu'il soit, le futur occupant de la chancellerie allemande après les législatives du 27 septembre trouvera parmi ses dossiers de politique étrangère un casse-tête pour ses 4 ans de mandat : l'Afghanistan.

La présence de 4.200 soldats allemands au sein de la force internationale déployée dans ce pays est certes soutenue par la grande majorité de la classe politique - à l'exception du parti d'extrême gauche Die Linke. Mais ce déploiement est hautement impopulaire.

Le 23 septembre, les critiques de cette mission militaire ont reçu un soutien de poids en la personne de l'ancien chancelier social-démocrate Helmut Schmidt (au pouvoir de 1974 à 1982), qui à 90 ans reste très respecté. En Afghanistan, "200.000 soldats étrangers ne suffiraient probablement pas" à venir à bout de l'opposition armée des talibans, alliés d'Al-Qaïda, a dit l'ancien chancelier à l'hebdomadaire Die Zeit. "On ne peut probablement pas atteindre le but, toujours plus obscur, avec les opérations en cours qui durent depuis presque une décennie".

Les troupes allemandes en Afghanistan forment le troisième contingent étranger dans ce pays; elles sont principalement déployées dans le Nord, une région jusqu'à présent plutôt épargnée par les violences. Mais ces derniers mois les accrochages entre talibans et soldats allemands se sont multipliés. Depuis 2001, 35 soldats de la Bundeswehr sont morts en Afghanistan.

Selon un sondage publié le 23 septembre dans le quotidien économique Handelsblatt, les électeurs sont davantage préoccupés par le chômage, l'éducation ou la récession économique. "Les gens s'intéressent à leur emploi, aux performances de l'Allemagne dans la crise mondiale, à la stabilité sociale", explique le politologue Henning Riecke, de la Société allemande de politique étrangère (DGAP).

Après les élections du 27 septembre, l'Afghanistan pourrait toutefois, selon cet expert, revenir au centre du débat politique, en particulier si le Parti social-démocrate (SPD) est relégué sur les bancs de l'opposition - un scénario possible, selon les sondages.

AFP/VNA/CVN

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