L'aide humanitaire devrait commencer à arriver le 20 octobre à Gaza

L'aide humanitaire tant attendue par les Palestiniens bloqués dans la bande de Gaza devrait commencer à y entrer vendredi 20 octobre, au 13e jour du conflit entre Israël et le Hamas qui se poursuit en dépit d'une intense activité diplomatique.

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Des aides humanitaires pour la bande de Gaza à l'aéroport égyptien d'Al-Arich, le 15 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'armée israélienne a continué jeudi 19 octobre de pilonner la bande de Gaza, en riposte à l'attaque menée le 7 octobre sur le sol israélien par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle ce territoire d'où des roquettes ont été tirées également sur Israël, selon des journalistes de l'AFP.

Plus de 1.400 personnes ont été tuées en Israël par le Hamas, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations au premier jour de l'attaque, selon les autorités israéliennes. Selon l'armée israélienne, environ 1.500 combattants du Hamas ont été tués dans la contre-offensive.

Le nombre d'otages enlevés par le Hamas a été revu à la hausse à 203 personnes jeudi.

Côté palestinien, 3.785 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, dont au moins 1.524 enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas qui a également recensé plus de 12.000 blessés.

La chaîne égyptienne AlQahera News a affirmé jeudi soir 19 octobre que le point de passage de Rafah, entre l'Égypte et la bande de Gaza, le seul qui ne soit pas contrôlé par Israël, ouvrirait vendredi 20 octobre.

Des avions cargo remplis d'aide sont arrivés jeudi 19 octobre à l'aéroport égyptien d'Al-Arich.

Accès "rapide"

Des voitures calcinées dans l'hôpital Al-Ahli dans la bande de Gaza où le conflit s'intensifie depuis début octobre. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Au Caire, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a plaidé jeudi 19 octobre pour "un accès humanitaire rapide et sans obstacle", appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat".

"Il nous faut de la nourriture, de l'eau, du carburant et des médicaments tout de suite", a-t-il ajouté.

Le président américain Joe Biden en visite mercredi 18 octobre en Israël, avait affirmé avoir obtenu du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi de "laisser jusqu'à 20 camions traverser", un nombre totalement insuffisant selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les convois d'aide humanitaire, qui doivent se rendre sur cette langue de terre exiguë où vivent 2,4 millions de Palestiniens, sont bloqués depuis des jours à Rafah.

"C'est dur depuis trois nuits, mais la nuit dernière a été la plus dure", a déclaré jeudi19 octobre une habitante de la ville de Gaza, Umm Mohamed Abu Ziada.

Des quartiers entiers ont été rasés et se retrouvent sans eau, sans nourriture ni électricité, et plus d'un million de personnes ont été déplacées après le siège imposé par Israël le 9 octobre à la bande de Gaza, déjà soumise à un blocus terrestre, maritime et aérien depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007.

Au terminal de Rafah, des Égyptiens ont réparé jeudi 19 octobre les dégâts des bombardements israéliens en vue du passage des camions d'aide, selon des témoins. Et des dizaines de personnes se sont rassemblées dans l'espoir de sa réouverture.

"On est prêts avec nos sacs", assure Mohammed, 40 ans, qui travaille pour une institution italienne et attend depuis trois jours avec sa famille de pouvoir partir.

Centaines de frappes

Jeudi 19 octobre, l'armée israélienne a indiqué avoir mené en 24 heures des centaines de frappes aériennes visant selon elle des infrastructures du Hamas.

Emmener un garçon blessé à l'hôpital, dans la ville de Khan Younis, à Gaza.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le ministère de l'Intérieur du gouvernement du Hamas a affirmé jeudi soir que de nombreux déplacés s'abritant dans l'enceinte d'une église à Gaza avaient été tués et d'autres blessés dans une frappe imputée à Israël.

Le Hamas avait accusé Israël, qui a démenti, d'avoir bombardé mardi 17 octobre l'hôpital Ahli Arab à Gaza. Cette frappe a fait au moins 471 morts, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

Selon une note du renseignement américain dont l'AFP a pu consulter des extraits jeudi 19 octobre, le bilan se situe "probablement dans le bas d'une fourchette comprise entre 100 et 300" morts.

Cette synthèse transmise au Congrès affirme, ainsi que l'avait déclaré mercredi 18 octobre Joe Biden, qu'Israël "n'a probablement pas bombardé l'hôpital de la bande de Gaza".

Les photos et vidéos de l'AFP montrent des dizaines de corps dans des draps, des sacs mortuaires noirs ou sous des couvertures.

Israël a affirmé avoir des "preuves" de la responsabilité du Jihad islamique, un autre mouvement palestinien, dans la frappe sur l'hôpital.

Selon le Jihad islamique, c'est une bombe larguée par un avion de l'armée israélienne qui a causé la tragédie.

AFP/VNA/CVN

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