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La directrice générale du FMI Christine Lagarde, le 14 juillet |
"On n'a pas besoin du vote sur le Brexit pour comprendre que la faible croissance, la hausse des inégalités et le manque d'emplois se sont conjugués aux inquiétudes sociales et géopolitiques pour alimenter la montée du populisme et des forces du repli sur soi", a expliqué la directrice générale lors d'un discours à Washington.
"Le plus grand défi auquel nous faisons face aujourd'hui est le risque de voir le monde tourner le dos à la coopération internationale", a-t-elle ajouté devant un centre de réflexion dédié au développement économique.
Selon la dirigeante, les pays à faible revenus seront "particulièrement affectés" par un retour du protectionnisme, au risque d'aggraver leur situation économique et d'assombrir les perspectives des jeunes populations, notamment en Afrique sub-saharienne.
"Si nous ne sommes pas capables de fournir à la prochaine génération (dans cette région, ndlr) des moyens de vivre et une chance de profiter du bien-être mondial, nous devons nous préparer à des migrations et à des tensions politiques d'une ampleur sans précédent", a-t-elle affirmé.
Ce flot de migrants ne sera arrêté ni par des étendues d'eau ni par des "frontières sécurisées par un mur", a-t-elle déclaré, en référence aux propositions de Donald Trump.
Le candidat républicain à la Maison Blanche s'est engagé à construire un mur à la frontière mexicaine pour freiner l'arrivée de clandestins.