>>Incertitude politique en Australie après les élections anticipées
>>Les Australiens votent à l'occasion d'un scrutin très serré
Devant le siège de la Banque centrale australienne à Sydney, le 3 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les taux ont été abaissés en mai à 1,75%, leur plus bas historique, et le gouverneur de la Banque centrale Glenn Stevens a jugé qu'il fallait attendre de voir pour la suite quelles seraient les conséquences économiques du vote sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
"Les marchés financiers se sont montrés volatils récemment, les investisseurs réévaluant les valeurs après le référendum britannique", écrit M. Stevens dans un communiqué. "Mais la plupart des marchés ont continué de fonctionner efficacement", note-t-il toutefois.
"Les conséquences éventuelles du référendum sur l'activité économique globale ne sont pas encore visibles, et pourraient être difficiles à discerner en dehors de l'économie britannique".
La plupart des économistes s'attendaient au statu quo, dans l'attente de données sur l'inflation.
"Compte tenu des informations disponibles, la (RBA) juge prudent de maintenir en l'état la politique monétaire", ajoute le communiqué.
"Dans la période à venir, de nouvelles informations vont permettre (à la banque) d'affiner son évaluation quant aux perspectives de croissance et d'inflation et de procéder aux ajustements de la politique monétaire qui seraient appropriés", a ajouté le gouverneur.
À l'annonce de cette décision, le dollar australien s'est apprécié avant de baisser, s'échangeant à 75,10 cents américains contre 75,21 cents juste auparavant.
Paul Dales, analyste chez Capital Economics, a prédit que la RBA allait réduire ses taux en août, après la publication des chiffres de l'inflation du deuxième trimestre.
"Nous estimons que de faibles perspectives pour l'inflation pousseront la RBA à réduire ses taux à 1,5% en août et peut-être à 1% l'année prochaine", a-t-il dit.
L'Australie connait ces derniers temps une croissance supérieure à celle de la plupart des pays développés.
Les agences de notation ont cependant mis en garde contre les incertitudes liées à la paralysie des institutions politiques australiennes après les élections de samedi 2 juillet, disant que sa note de la dette souveraine AAA, la plus élevée, était menacée.
L'Australie cherche de nouveaux moteurs de croissance avec la fin graduelle de l'âge d'or minier qui avait permis au pays d'éviter toute récession pendant 24 ans.
AFP/VNA/CVN