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Mme May, une eurosceptique qui avait finalement rejoint la campagne pro-UE, a reçu le soutien de la moitié des 330 députés tories, soit 165 voix.
La favorite ne devait plus affronter mardi soir 5 juillet que deux autres candidats: la ministre pro-Brexit de l'Énergie, Andrea Leadsom, (66 voix) et le ministre de la Justice, Michael Gove, (48).
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Photo : AFP/VNA/CVN |
"Un gros travail nous attend : unifier notre parti et le pays, négocier le meilleur accord possible en quittant l'UE et faire en sorte que le Royaume-Uni soit au service de tous", a déclaré Mme May après le scrutin.
"Je suis la seule candidate capable de remplir ces trois tâches", a-t-elle affirmé.
Arrivé quatrième avec 34 voix, le secrétaire d'État aux Retraites Stephen Crabb a annoncé qu'il se retirait au profit de Theresa May, précisant à la BBC qu'il apportait son "soutien de tout cœur" à la favorite.
Arrivé en cinquième position avec 16 voix, l'ancien ministre de la Défense, Liam Fox, a été lui éliminé de la course pour trouver un remplaçant à David Cameron, qui a annoncé sa démission le 24 juin, pour cause de Brexit.
Un Brexit qui commence à provoquer un vent de panique sur le marché immobilier britannique, avec trois fonds - Standard Life, Aviva Investors et M&G Investment - qui ont brutalement suspendu leurs activités depuis le début de la semaine face à l?afflux des demandes de remboursements.
"Cela n'est probablement qu'une question de temps avant de voir d'autres fonds suivre le même chemin", a estimé Laith Khalaf, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Libre circulation
Le processus de sélection du Premier ministre qui va gérer la situation de crise économique et politique née de la sortie de l'UE doit se poursuivre jeudi 7 juillet et mardi prochain 12 juillet, pour parvenir à dégager deux finalistes qui seront ensuite départagés par un vote des 150.000 militants conservateurs durant l'été. L'élu(e) sera désigné(e) officiellement le 9 septembre.
Dans cette compétition, le ministre de la Justice Michael Gove, l'une des figures de proue du camp du Brexit, souffre d'un manque de confiance auprès des députés après sa candidature surprise vécue comme une trahison envers Boris Johnson.
L'ancien maire de Londres, qui a fait sensation en se retirant de la course, a décidé de se ranger derrière Andrea Leadsom, 53 ans, une quasi inconnue du grand public avant la campagne référendaire.
Theresa May a répété lundi 4 juillet son intention, si elle est élue, de mettre dans la balance le sort des trois millions de citoyens européens installés au Royaume-Uni lors des négociations avec l'UE, ce que refusent ses adversaires.
Sur l'activation de l'article 50, pour enclencher la procédure de divorce, Theresa May et Michael Gove sont d'accord pour prendre leur temps, malgré la pression des Européens qui souhaitent aller le plus vite possible.
"Je ne comprends pas que le camp de ceux qui veulent quitter l'UE ait besoin de temps et de réfléchir avant de savoir ce qu'il faut faire", a raillé mardi 5 juillet le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, moquant par ailleurs les "tristes héros d'aujourd'hui", Boris Johnson et Nigel Farage, le chef démissionnaire du parti europhobe Ukip.
M. Juncker ainsi que le président du Conseil européen Donald Tusk ont répété que le Royaume-Uni devrait accepter les règles européennes de libre circulation s'il veut garder accès à son marché intérieur.