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Le président du groupe des 19 pays de la monnaie unique, Jeroen Dijsselbloem. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Les membres de la zone euro vont soutenir demain la recommandation de la Commission européenne", qui avait déclaré jeudi 7 juillet l'Espagne et le Portugal en dérapage budgétaire, a annoncé Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe, à l'issue d'une réunion des grands argentiers de la monnaie unique, à Bruxelles. Selon les règles de procédure, chacun des deux pays se prononcera sur l'autre, mais pas sur lui-même.
À partir du moment où les ministres de la zone euro, dans le cadre d'une réunion des grands argentiers de l'UE prévue mardi 12 juillet dans la capitale belge, "vont dans notre sens, s'ouvre alors une période de 20 jours" pendant laquelle la Commission européenne évaluera les sanctions possibles à l'encontre des deux pays, a précisé le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, lors d'une conférence de presse avec M. Dijsselbloem. M. Moscovici a rappelé que les amendes possibles étaient "au maximum de 0,2%" du Produit Intérieur Brut (PIB) et au "minimum zéro".
Dans le cadre de cette échéance de vingt jours, l'exécutif européen "doit aussi proposer la suspension d'une partie des engagements de versements de fonds structurels européens" à partir de 2017.
Selon une source européenne, les fonds concernés pour l'an prochain s'élèvent pour l'Espagne à 1,3 milliard d'euros et pour le Portugal à 500 millions d'euros. "Nous allons engager un processus de dialogue avec les ministres" de l'Espagne et du Portugal, a expliqué M. Moscovici, les incitant à faire valoir "le plus vite possible" leurs arguments pour expliquer pourquoi ils ont dérapé et ce qu'ils veulent faire pour améliorer leur situation budgétaire. Les deux pays disposent de dix jours à compter du constat de dérapage par leurs pairs de la zone euro.
En arrivant à Bruxelles, le ministre espagnol de l'Économie, Luis de Guindos, s'était montré confiant : "La raison pour laquelle je suis optimiste, c'est le non-sens que supposerait une sanction (imposée) à l'Espagne", avait-il expliqué.
M. de Guindos avait de nouveau dit espérer que son pays - qui a divisé par deux son déficit public entre 2012 et 2015 grâce à d'immenses efforts budgétaires - passerait sous la barre des 3% du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2017, rentrant ainsi dans les clous des règles européennes.