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Le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE), Mark Carney, le 5 juillet |
"Avec des perspectives économiques affaiblies par le vote pour le +Brexit+ (pour "British Exit"), il est presque certain que la Banque d'Angleterre va mettre en place une forme de stimulus jeudi après la réunion de juillet de son CPM (Comité de politique monétaire)", a prévenu Howard Archer, économiste pour IHS Global Insight.
Suite à la décision, le 23 juin dernier, des Britanniques de sortir de l'UE, la banque centrale britannique est montée au créneau pour tenter de rassurer les marchés plongés dans une épaisse incertitude tant économique que politique sur l'avenir du Royaume-Uni.
Le gouverneur de la Banque d'Angleterre, le Canadien Mark Carney s'est même exprimé dans les heures suivant l'annonce du résultat du référendum, pour assurer que l'institution se tenait prête à injecter 250 milliards de livres de fonds additionnels afin d'assurer des liquidités suffisantes pour le fonctionnement des marchés suite à la victoire du Brexit.
Baisse des taux attendue cet été
Puis une semaine après le référendum, M. Carney est revenu sur la scène en prévenant que, de son point de vue, "un certain assouplissement monétaire devrait être nécessaire cet été". Il a ajouté que le CPM ferait un état des lieux initial de la situation le 14 juillet et une étude complète, accompagnée de nouvelles prévisions dans le rapport trimestriel de l'institution sur l'inflation et la croissance, en août.
La Banque d'Angleterre a de plus rendu hebdomadaires jusqu'à la fin septembre ses opérations de prêts de liquidités aux banques, habituellement mensuelles.
"Même si les efforts de la BoE pour tenter d'atténuer les ajustements (liés au vote) vont permettre de parer quelques vents contraires, la forte baisse des premières données sur la confiance des consommateurs et des entreprises suite au référendum laisse à penser que l'économie (britannique) pourrait être en voie de réajustement brutal", a prévenu Jane Foley, analyste en charge du marché des devises pour Rabobank.
Ces données constituent de nouveaux arguments en faveur d'une baisse des taux d'intérêt à 0,25% dès jeudi 14 juillet, pour Howard Archer, qui estime qu'"il n'y a que peu de raisons d'attendre pour baisser les taux".
Le taux directeur de la BoE est fixé au niveau historiquement bas de 0,50% depuis mars 2009, quand la banque centrale avait par ailleurs mis en place un programme de rachats d'actifs, programme dit d'"assouplissement quantitatif", afin de soutenir une économie britannique alors en récession.