L'Afghanistan lance sa campagne de vaccination contre le COVID-19

L'Afghanistan a lancé mardi 23 février la première phase de sa campagne de vaccination contre le COVID-19, à la portée pour l'instant extrêmement limitée dans un pays ravagé au quotidien par les violences.

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Un membre des forces de sécurité en Afghanistan reçoit une dose de vaccin anti-COVID lors de la cérémonie de lancement de la campagne de vaccination au palais présidentiel, le 23 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Des médecins, journalistes et membres des forces de sécurité figuraient parmi les volontaires auxquels a été administré le vaccin AstraZeneca, dont 500.000 doses ont été données début février par l'Inde, lors d'une cérémonie au palais présidentiel.

Le chef de l'État, Ashraf Ghani, s'est félicité de cette opération à laquelle il assistait, y voyant "une grande opportunité pour le peuple afghan".

Dans un premier temps, 250.000 personnes doivent être vaccinées, chacune recevant deux injections.

"Nous ne nous attendons pas à un miracle, mais nous devons faire de notre mieux pour mettre en œuvre cette campagne de manière juste", a déclaré le ministre de la Santé par intérim, Waheed Majroh.

Les chiffres officiels font état de 55.300 cas de contamination au coronavirus, pour 2.400 décès.

Mais une étude du ministère de la Santé publiée en août avait évalué à 10 millions, soit près d'un tiers de la population afghane, le nombre de personnes réellement contaminées par le COVID-19.

La pandémie a apparemment commencé à se propager en Afghanistan début 2020 lorsque des migrants contaminés sont revenus de l'Iran voisin, le pays alors le plus touché de la région.

Le gouvernement a tenté de limiter la propagation du COVID-19 avec des mesures de confinement, mais celles-ci ont été très peu respectées en raison notamment de l'extrême pauvreté qui frappe la grande majorité des Afghans.

Dévasté par des des décennies de guerre et confronté à une nouvelle hausse des violences ces derniers mois malgré les pourparlers de paix en cours, l'Afghanistan dispose de capacités limitées en matière de tests et de suivi de l'épidémie.

Au cours des derniers mois, la propagation du virus a semblé se ralentir, au vu des statistiques officielles. Mais le président Ghani a rappelé mardi 23 février que la menace était "toujours présente" et a mis en garde contre l'apparition de "nouveaux variants du virus".

Le conflit a entravé les précédentes campagnes de vaccination contre d'autres maladies, comme la polio. De larges pans du pays échappent au contrôle du gouvernement central et il est difficile pour les équipes de vaccination d'y accéder.


AFP/VNA/CVN

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