Retour de JAL à la Bourse de Tokyo, le 19 septembre. |
Le volume d'échange a dépassé les 40 millions d'actions sur les 175 millions mises sur le marché, ce qui signifie que près d'un titre sur quatre a changé de main lors de cette première journée de cotation.
Cette introduction a rapporté 663,25 milliards de yens (6,45 milliards d'euros au taux de change du jour), constituant la deuxième plus grosse opération boursière de l'année après l'entrée de Facebook à Wall Street.
Ce retour sur le premier marché tokyoïte consacre un spectaculaire redressement pour JAL, réalisé avec l'aide de l'État japonais.
Croulant sous les pertes et les dettes, la principale compagnie asiatique (à l'époque) avait déposé le bilan en janvier 2010, laissant une ardoise de plus de 2.000 milliards de yens (20 milliards d'euros), la pire faillite jamais recensée au Japon hors secteur financier.
Sortie de son redressement judiciaire en mars 2011, JAL a supprimé les liaisons déficitaires, cédé des activités, fermé des représentations à l'étranger, abandonné les avions très gros porteurs voraces en carburant et développé les partenariats.
La compagnie a réduit d'un tiers son personnel, se séparant de quelque 16.000 salariés, via des départs en retraite anticipés, des démissions volontaires moyennant compensation, des reventes de filiales dans l'hôtellerie et les services logistiques et 170 licenciements.
JAL est redevenue rentable. Sur l'ensemble de l'année budgétaire d'avril 2012 à mars 2013, elle table sur un profit net de 130 milliards de yens (1,3 milliard d'euros), en baisse de 30% toutefois.
Certains investisseurs craignent toutefois pour l'avenir du titre à moyen terme, au regard des prix du kérosène toujours élevés, de la conjoncture économique mondiale difficile et de l'arrivée récente de compagnies à bas coût sur le marché japonais.
AFP/VNA/CVN