Le Portugal obtient de ses créanciers un délai pour réaliser ses objectifs

Le Portugal, sous assistance financière, a obtenu le 11 septembre de ses créanciers internationaux un délai pour redresser ses comptes publics alors que le gouvernement de centre droit a dû admettre qu'il ne pouvait respecter ses objectifs budgétaires.

Le ministre portugais des Finances, Vitor Gaspar (centre), lors d’une conférence de presse le 11 septembre à Lisbonne.

"L'objectif de déficit public est passé cette année à 5% du PIB (contre 4,5%), à 4,5% en 2013 (contre 3%), puis 2,5% en 2014", a déclaré le ministre portugais des Finances, Vitor Gaspar, en présentant les résultats de la cinquième évaluation par les créanciers du Portugal de la mise en œuvre par Lisbonne des réformes recommandées en contrepartie de l'aide accordée en 2011. "Les changements permettent d'ajuster le programme (d'aide) à une réalité extérieure et intérieure différente de celle que nous attendions", a expliqué M. Gaspar.

Les précédentes évaluations de la troïka (UE-FMI-BCE) représentant les bailleurs de fonds du Portugal s'étaient toujours soldées par des satisfecit et c'est la première fois qu'une entorse est faite à la mise en œuvre du plan de sauvetage de 78 milliards d'euros, accordé au Portugal par l'Union européenne et le Fonds monétaire international en mai 2011.

M. Gaspar a toutefois pris soin de souligner que l'indulgence de la troïka face aux difficultés rencontrées par le gouvernement de centre droit n'impliquait pas "une modification du montant de l'aide financière".

La mission UE-FMI-BCE "a conclu que des progrès ont été accomplis et que les déséquilibres économiques avaient été réduits", a souligné le ministre mais sans parler de satisfecit alors que jusqu'à présent le Portugal passait pour le "bon élève" de la troïka.

Les bailleurs de fonds ont accepté une révision des objectifs budgétaires après que le gouvernement eut admis ne pas pouvoir respecter son engagement de ramener à la fin de l'année le déficit public à 4,5% du PIB.

Ce dérapage est le résultat d'une baisse des recettes fiscales alors que l'économie s'est contractée au deuxième trimestre de 3,3%, tandis que le chômage a dépassé les 15% de la population active.

Le déficit avait été en 2011 de 4,2% du PIB grâce au transfert des fonds de pensions des banques vers les caisses de l'État, une mesure exceptionnelle qui ne peut être répétée.

Apparemment en accord avec ses créanciers, le gouvernement a également révisé ses objectifs de croissance. Il prévoit désormais une contraction de 1% de l'activité économique l'année prochaine alors qu'il envisageait une reprise de 0,2%.

Avant que le ministre des Finances n'annonce le résultat du dernier examen de la troïka, le Premier ministre Pedro Passos Coelho avait pris les devants en annonçant un renforcement des mesures d'austérité en 2013.

AFP/VNA/CVN

 

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