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La minorité démocrate de la Chambre haute du Congrès a bloqué jeudi 10 septembre une résolution républicaine qui aurait empêché Barack Obama de suspendre les sanctions américaines contre l'Iran, les républicains n'ayant pas obtenu la majorité de 60 voix sur 100 requise, à deux voix près.
"Ce vote est une victoire pour la diplomatie, pour la sécurité nationale des États-Unis et pour la sécurité du monde", s'est réjoui Barack Obama dans un communiqué.
Le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, tient une conférence de presse, le 10 septembre. |
"L'accord historique pour empêcher l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire survivra", s'est félicité le chef du groupe démocrate, Harry Reid.
Tous les démocrates sauf quatre ont voté pour soutenir Barack Obama, qui sera bientôt libre d'appliquer sa partie du texte signé le 14 juillet à Vienne par les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie), l'Allemagne et l'Iran. Les États-Unis et les Européens se sont engagés à suspendre de nombreuses sanctions économiques en échange des concessions iraniennes sur leur programme nucléaire.
Le Congrès avait jusqu'au 17 septembre pour donner son avis sur l'accord. Mais on savait depuis la semaine dernière que les républicains n'attireraient pas suffisamment de démocrates pour atteindre la majorité de deux tiers requise pour surmonter un veto présidentiel.
Cela ne devrait pas les empêcher de retenter, pour la forme, un nouveau vote la semaine prochaine, a annoncé Mitch McConnell, chef de la majorité sénatoriale.
"Nous allons désormais nous atteler au travail essentiel d'appliquer et de vérifier cet accord, pour empêcher l'Iran d'obtenir une arme nucléaire", a toutefois déclaré Barack Obama.
Résistance républicaine
Les débats ont déchiré le Congrès, et Barack Obama n'a pas réussi à convaincre le moindre républicain au Sénat de soutenir son approche diplomatique.
S'il n'aura pas, in fine, à sortir l'arme du veto, l'histoire retiendra que 58 sénateurs sur 100 se sont prononcés contre la décision de politique étrangère la plus conséquente de sa présidence.
"Nous utiliserons tous les outils à notre disposition pour stopper, freiner et empêcher cet accord d'entrer complètement en vigueur", a déclaré le président républicain de la Chambre, John Boehner, sans plus de détails.
Les représentants voteront aussi vendredi 11 septembre sur deux mesures, l'une interdisant la levée de toute sanction contre l'Iran, et l'autre visant à approuver l'accord nucléaire, un vote destiné à montrer le faible soutien parlementaire dont bénéficie Barack Obama.