>>Syrie : l'armée turque combat les Kurdes, essuie sa première perte
>>La Turquie envoie de nouveaux chars dans le Nord de la Syrie
Le président turc Recep Tayyip Erdogan (droite) accueille son homologue américain Barack Obama, le 15 novembre 2015 à Antalya, en Turquie. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette rencontre, annoncée lundi 29 août, aura lieu en marge d'un sommet du G20 et sera la première entre les deux présidents depuis le putsch manqué du 15 juillet en Turquie, qui a créé des tensions entre les deux pays. Ankara exige l'extradition de l'ex-imam Fethullah Gülen, exilé aux États-Unis et accusé d'avoir ourdi cette tentative de coup d'État.
Ces tensions ont encore été accrues par l'opération "Bouclier de l'Euphrate", lancée mercredi 24 août par Ankara contre les combattants Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des YPG (Unités de protection du peuple kurde), en même temps que contre les jihadistes de l'EI en Syrie, pays ravagé par un conflit complexe qui a fait plus de 290.000 morts depuis 2011.
M. Erdogan a confirmé lundi 29 août, dans un communiqué, que l'offensive se poursuivrait jusqu'à "la fin de la menace de l'EI, du PKK et des YPG".
Des avions de combat turcs ont bombardé lundi 29 août des positions du PKK dans le Nord de l'Irak, dans la région de Gara, a rapporté l'agence de presse progouvernementale Anadolu.
Ankara a également prévenu qu'elle continuerait de frapper les combattants kurdes syriens dans le Nord de la Syrie tant qu'ils ne seraient pas revenus à l'est de l'Euphrate en Syrie.
"Les YPG, comme les États-Unis l'ont promis (...), doivent repasser à l'est de l'Euphrate dès que possible et tant qu'elles ne le feront pas, elles (resteront) une cible", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu.
La Turquie, en conflit avec les Kurdes dans le pays, veut éviter que les Kurdes syriens ne forment une frontière continue le long de sa frontière avec la Syrie, en s'étendant vers l'Ouest.
"Le but de l'opération est de nettoyer la région de l'EI et d'empêcher le PYD (Parti de l'Union démocratique) et les YPG de mettre en place un couloir de bout en bout" qui "diviserait la Syrie", a affirmé le vice-Premier ministre turc Numan Kurtulmus, cité par la chaîne de télévision turque NTV.
Ankara considère les YPG et le parti auquel ils sont rattachés, le PYD, comme des organisations "terroristes", bien qu'ils soient épaulés par Washington, allié traditionnel de la Turquie.