La situation en Europe freine la croissance économique américaine

La situation en Europe "freine la croissance économique américaine", a déclaré le 20 juin à Washington le président de la Banque centrale des États-Unis (Fed), Ben Bernanke.

Le président de la Banque centrale des États-Unis (Fed), Ben Bernanke, lors d’une conférence de presse, le 20 juin à Washington.

"Nous espérons que les choses ne vont pas empirer. C'est déjà un des facteurs, mais pas le seul, qui pèsent sur la reprise aux États-Unis", a ajouté M. Bernanke lors d'une conférence de presse.

Parmi les autres "vents contraires" qui soufflent sur l'économie américaine, le chef de la Réserve fédérale a cité les difficultés du marché immobilier aux États-Unis, les conditions d'obtention du crédit toujours difficiles dans le pays, ainsi que les "restrictions budgétaires au niveau de l'État fédéral, des États fédérés et des collectivités locales".

Les problèmes de l'Europe ont notamment un effet par le biais du commerce extérieur, dans la mesure où ils ralentissent les exportations, a soutenu M. Bernanke.

"C'est un problème important. Nous espérons que l'Europe prendra des mesures supplémentaires et fera tout ce qui est nécessaire pour stabiliser la situation", a-t-il dit, affirmant que les Européens avaient les moyens de le faire. "Nous espérons que tout ira pour le mieux (...) mais dans le cas où les choses empireraient", a ajouté M. Bernanke, "nous serions prêts à protéger l'économie des Etats-Unis et leur système financier".

Créer plus de monnaie pour aider la croissance             

La Fed pourrait créer plus de monnaie qu'elle ne l'a déjà fait entre 2008 et 2011 afin de soutenir davantage la reprise de l'économie aux États-Unis, a déclaré M. Bernanke.

"Assurément, s'il est nécessaire que nous prenions des mesures supplémentaires pour renforcer l'économie, nous envisagerions entre autres choses d'acheter davantage de titres financiers" sur les marchés, a dit M. Bernanke lors d'une conférence de presse.

Peu avant l'intervention de celui-ci devant les médias, le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) avait annoncé la prolongation pour six mois, jusque fin décembre, de son programme d'échange d'obligations du Trésor américain destiné à peser sur les taux à long terme.

Certes, "les taux d'intérêt sont bas", a reconnu M. Bernanke, mais "je pense que nous pouvons les faire baisser davantage".

Selon lui, les politiques d'assouplissement monétaire non conventionnelles mises en œuvre par la Fed depuis 2008, comme les achats de titres sur les marchés ou plus récemment l'extension de la maturité moyenne du portefeuille de titres qu'elle détient, "marchent".

La Fed annoncé aussi avoir abaissé ses prévisions de croissance pour l'économie américaine jusqu'en 2014, en particulier pour l'année en cours.

La fourchette de prévision "centrale" de ses dirigeants donne désormais une croissance de 1,9%-2,4% pour 2012, soit 0,5 point de moins qu'en avril.

La Fed a revu en hausse de 0,2 point sa prévision du chômage, à la fin de l'année, à 8,0%-8,2%. En cas de réalisation de ce pronostic, cela marquerait peu ou pas de progrès par rapport au taux de chômage actuel, de 8,2%, alors que les Américains sont appelés à élire leur futur président le 6 novembre.

Les dirigeants de la Fed ont revu également en nette baisse leur prévision d'inflation pour 2012, à 1,2%-1,7%, contre 1,9%-2,0% en avril.

Pour 2013, la Réserve fédérale ne table plus que sur une croissance économique de 2,2 à 2,8% (contre 2,7 à 3,1% précédemment), et pour 2014, sur une hausse du PIB américain de 3,0 à 3,5% (au lieu de 3,1 à 3,6%).

AFP/VNA/CVN

 

 

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