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La sénatrice Kamala Harris s'adresse à la presse après avoir annoncé être candidate à l'élection présidentielle américaine, depuis l'université Howard à Washington le 21 janvier. |
"Le futur de notre pays dépend de vous et de millions d'autres personnes élevant nos voix pour défendre les valeurs américaines", a-t-elle déclaré dans une vidéo postée sur Twitter. "C'est pourquoi je suis candidate pour devenir présidente des États-Unis." La sénatrice de 54 ans a choisi un jour férié aux États-Unis, célébrant l'anniversaire de la naissance de Martin Luther King, pour faire cette annonce. Tout un symbole pour cette fille d'immigrés dont les parents ont participé au mouvement des droits civiques.
C'est "un jour très spécial pour nous tous en tant qu'Américains et je suis honorée de faire cette annonce le jour où nous commémorons" sa mémoire, a-t-elle déclaré dans l'émission Good Morning America, une des matinales les plus regardées aux États-Unis. Si elle arrive à ses fins - au terme d'un long chemin semé d'embûches au cours duquel elle devra notamment remporter les primaires démocrates - elle serait la première femme présidente des États-Unis, mais aussi la première Noire.
"Complètement irresponsable"
Ce ne serait pas la première fois qu'elle décrocherait un titre de pionnière. Après deux mandats de procureure de San Francisco (2004-2011), elle a été élue, deux fois, procureure de Californie (2011-2017), devenant alors la première femme, mais aussi la première personne noire, à diriger les services judiciaires de l'État le plus peuplé du pays.
Photomontage des candidates démocrates à l'élection présidentielle américaine de 2020 Elizabeth Warren, Kamala Harris, Kirsten Gillibrand et Tulsi Gabbard. |
Elle a ensuite décroché son premier mandat de sénatrice le jour de la victoire de Donald Trump. En prêtant serment à Washington en janvier 2017, elle est la première femme originaire d'Asie du Sud - sa mère est d'origine tamoule - et seulement la seconde sénatrice noire dans l'histoire américaine.
Kamala Harris est notamment connue pour ses interrogatoires serrés, au ton parfois dur, lors d'auditions sous haute tension, comme celle du candidat conservateur controversé à la Cour suprême Brett Kavanaugh en 2018. Lundi après-midi 21 janvier, elle s'est adressée à la presse depuis l'université Howard à Washington, en attaquant notamment Donald Trump qui "retient les Américains en otage pour un projet orgueilleux qu'il appelle un mur".
Les administrations américaines sont partiellement paralysées depuis 31 jours, le "shutdown" affectant quelque 800.000 fonctionnaires mis au chômage technique ou devant travailler sans être payés. Donald Trump réclame l'inscription dans le budget de 5,7 milliards de dollars pour construire son mur, mais les démocrates s'y refusent.
"C'est complètement irresponsable, et ces gens ne veulent pas un mur, ils veulent leur salaire", a-t-elle déclaré. Notre "économie ne fonctionne pas pour les gens qui travaillent", a par ailleurs déploré sur ABC celle qui souhaite défendre les classes moyennes. "J'ai rencontré tellement de personnes qui ont deux ou trois emplois pour payer leurs factures. Personne ne devrait être obligé d'avoir plus d'un emploi."
AFP/VNA/CVN