Si une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU mène à "une escalade de la guerre civile et prévoit un recours à la force, nous ne pourrons pas la soutenir" , a déclaré M. Lavrov, cité par l'agence RIA Novosti.
Par contre, si elle "prévoit la fin immédiate des violences et un appel aux parties en conflit à se mettre à la table des négociations, la Russie la soutiendra entièrement" , a-t-il souligné.
La Russie, qui dispose d'un droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU, s'était abstenue le 17 mars lors du vote de la résolution 1973 qui a autorisé l'intervention d'une coalition internationale en Libye. Mais Moscou s'est montrée critique depuis sur la mise en oeuvre de cette résolution, M. Lavrov estimant notamment que cette intervention risquait de prendre la forme d'une opération "terrestre" , un acte "risqué et aux conséquences imprévisibles".
Sur le terrain, trois fortes explosions ont secoué le 25 avril au soir l'Est de la capitale libyenne Tripoli, ont annoncé des témoins, qui n'étaient pas en mesure de préciser les cibles visées. "Nous avons entendu trois fortes explosions et nous avons vu des flammes et de la fumée s'échapper d'un site non loin de chez nous" , a déclaré un habitant du quartier Aïn Zara, dans l'Est de Tripoli. Deux autres détonations ont secoué le même quartier un peu plus tard, selon un autre témoin. La capitale libyenne est depuis le 22 avril la cible de raids intensifs de l'OTAN.
AFP/VNA/CVN