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Le président russe Vladimir Poutine, le 10 août à Moscou. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un agent des forces de sécurité a été tué dans la nuit du 6 au 7 août au cours d'un affrontement avec des saboteurs, et un autre a été tué le 8 août, lorsque les forces russes ont empêché deux tentatives d'incursion en Crimée.
Ces tentatives d'incursion étaient l'œuvre des forces spéciales du ministère ukrainien de la Défense, et étaient appuyées par de violents bombardements lancés depuis l'Ukraine, a déclaré le FSB dans un communiqué.
Une vingtaine d'engins explosifs artisanaux, équivalant à plus de 40 kg de TNT, ainsi que des munitions, des mines, des grenades et des armes appartenant aux forces spéciales ukrainiennes ont été retrouvées sur les lieux de l'affrontement, selon le communiqué.
Un agent du renseignement militaire ukrainien, ainsi qu'un groupe de citoyens russes et ukrainiens soupçonnés d'être des agents du renseignement ukrainien et d'avoir participé à la préparation d'actes terroristes, ont été arrêtés et interrogés.
La Crimée, qui faisait jadis partie de l'Ukraine, a été intégrée à la Russie en 2014 après un référendum. Ce référendum a été reconnu par Moscou, mais rejeté par l'Ukraine et les autres puissances occidentales.
"L'objectif des opérations de sabotage et des attaques terroristes en préparation était de déstabiliser socialement et politiquement la région, notamment dans le contexte des élections organisées par les autorités fédérales et régionales", a déclaré le FSB.
La Russie a adopté de nouvelles mesures de sécurité pour protéger la population et les infrastructures vitales de Crimée, et a renforcé ses contrôles à la frontière, souligne le communiqué.
Les allégations du FSB ont été immédiatement démenties par la partie ukrainienne.
Le président ukrainien Petro Porochenko a rejeté toutes les accusations en les qualifiant d'"absurdes et cyniques".
Mais pour le président Poutine, "les gens qui se sont emparés du pouvoir à Kiev (...) sont passés à la terreur". "Cette tentative de provoquer une flambée de violences (...) est un jeu très dangereux", a déclaré M. Poutine lors d'une conférence de presse au Kremlin, en évoquant la prochaine mise en place d'"importantes mesures supplémentaires" pour assurer la sécurité de la péninsule.
Il a appelé les Occidentaux à "exercer une pression appropriée sur les autorités de Kiev" s'ils "veulent aboutir vraiment à un règlement pacifique" du conflit ukrainien.
De son côté, l'Ukraine va demander au Conseil de sécurité des Nations unies de tenir une réunion d'urgence si les tensions se poursuivent.
Oleksandr Turchynov, secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense d'Ukraine, a ainsi déclaré que ces allégations étaient "mensongères et hystériques". Le ministère ukrainien de la Défense a lui aussi décrit ces allégations comme une tentative de la part de Moscou de justifier son redéploiement et ses agissements dans la région.
Xinhua-AFP/VNA/CVN