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La Première ministre britannique Theresa May. |
Le statut de Gibraltar est devenu l'un des premiers sujets de discorde dans les négociations du Brexit, qui ont débuté la semaine dernière après que Mme May a invoqué l'Article 50, le processus permettant officiellement au Royaume-Uni de quitter l'Union européenne (UE).
"La Première ministre a réaffirmé notre position historique, qui est que le Royaume-Uni continuera à apporter son plus ferme soutien à Gibraltar, à son peuple et à son économie", a déclaré un porte-parole officiel du 10 Downing Street.
"La Première ministre a déclaré que le Royaume-Uni n'accepterait aucun accord qui amènerait le peuple de Gibraltar à passer sous la souveraineté d'un autre État, à l'encontre de sa volonté libre et démocratique, et ne s'engagerait dans aucun processus de négociation sur sa souveraineté qui ne satisferait pas le peuple de Gibraltar", a déclaré le porte-parole.
"La Première ministre a souligné que nous restions absolument déterminés à travailler de concert avec Gibraltar afin d'obtenir le meilleur résultat possible dans le cadre du Brexit, et que nous continuerions à impliquer Gibraltar dans ce processus", a-t-il ajouté.
Gibraltar, un territoire situé à l'extrémité sud de la péninsule ibérique, à l'entrée de la mer Méditerranée, a été cédé au Royaume-Uni par le Traité d'Utrecht en 1713. Depuis, l'Espagne n'a cessé de tenter de regagner ce minuscule territoire méridional.
Un contentieux a éclaté après qu'une feuille de route sur les négociations du Brexit, définie par le Conseil européen, a mentionné parmi les 26 sujets essentiels à aborder la révision du statut de Gibraltar.
"Une fois que le Royaume-Uni aura quitté l'Union, aucun des accords passés entre l'UE et le Royaume-Uni ne pourra plus s'appliquer au territoire de Gibraltar sans un accord préalable entre l'Espagne et le Royaume-Uni", peut-on lire dans la feuille de route.
Cette clause risque d'engendrer des tensions entre le Royaume-Uni et l'Espagne quant à l'avenir de ce territoire.