>>Encore l'espoir de trouver des survivants trois jours après le séisme en Équateur
>>Séisme en Équateur : le bilan s'alourdit à 423 morts
Des sauveteurs à la recherche de survivants le 20 avril à Manta en Équateur. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon les autorités locales, cette secousse, dont la magnitude a été évaluée à 6,1 par l'Institut américain de géophysique (USGS), est une réplique du séisme de magnitude 7,8 qui a dévasté la côte Pacifique de l'Équateur le soir du 16 avril, faisant au moins 525 morts.
"Ce sont des répliques. Nous avons eu deux séismes à l'aube, un à 03h33 (08h33 GMT) et un autre à 03h35 (08h35 GMT), de magnitudes 6,1 et 6,3", a expliqué Mario Ruiz, directeur de l'Institut géophysique d'Équateur.
Depuis le 16 avril et le pire tremblement de terre qu'ait connu le pays en près de 40 ans, plus de 500 répliques de diverses intensités ont été enregistrées. Ce phénomène, qui pourrait se poursuivre pendant plusieurs jours, selon les experts, complique la tâche des secouristes.
Cette nouvelle secousse, prolongée, a semé la panique parmi les secouristes et les rescapés, sans toutefois provoquer de nouveaux dégâts, selon les journalistes AFP présents sur place.
Plus de 900 secouristes, pompiers, médecins et spécialistes de 20 pays, dont la Colombie, le Chili, le Mexique, le Venezuela et l'Espagne, poursuivaient le soir du 20 avril leur quête effrénée de survivants.
Selon le président équatorien Rafael Correa, qui a appelé le 20 avril à la création d'une autorité sud-américaine en charge des catastrophes naturelles, on compte 525 morts et 5.733 blessés.
Le nombre de disparus a été revu nettement à la baisse, passant de 1.700 à 163, selon M. Correa. "Malheureusement, le nombre de morts va augmenter mais à un rythme moins rapide car on a déjà retrouvé beaucoup de cadavres", a assuré le chef de l'État.
Le séisme est d'ores et déjà le plus meurtrier en Amérique latine depuis celui qui avait frappé Haïti en 2010 et avait fait entre 200.000 et 250.000 morts). Au moins onze étrangers figurent parmi les victimes, de nationalités canadienne, colombienne, britannique, cubaine, irlandaise et dominicaine selon diverses sources officielles, alors que le tremblement de terre a touché les zones touristiques de l'Équateur.
Près de quatre jours après le séisme, l'espoir de retrouver des survivants s'amenuisait mercredi, les rescapés critiquant la lenteur des secours et souffrant du manque de vivres.
Les distributions d'eau et de vivres commençaient dans les zones les plus éloignées de la province de Manabi, de loin la plus touchée. Même si le mauvais état des routes rendait parfois difficile les distributions.
AFP/VNA/CVN