COVID-19 - France
La mairie de Paris va proposer de confiner trois semaines la capitale

La mairie de Paris va proposer au gouvernement un confinement de trois semaines dans la capitale afin "d'avoir la perspective de tout rouvrir" à son issue, y compris bars, restaurants et lieux culturels, a affirmé le premier adjoint Emmanuel Grégoire jeudi 25 février sur France Info.

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Une rue vide de Paris lors du 1er confinement le 18 avril 2020.
Photo : AFP/VNA/CVN

Plutôt qu'un confinement le week-end, une mesure "très contraignante sur le plan de l'impact sociétal et assez peu efficace sur le plan sanitaire", le premier adjoint préfère "un confinement tout court" à Paris de façon à "vraiment redonner de l'oxygène et avoir la perspective dans trois semaines de tout rouvrir", tout en conservant des mesures de protection sanitaire.

"On ne peut pas s'imposer de vivre dans une semi-prison pendant des mois. Il faut maintenant prendre des décisions courageuses", a déclaré l'adjoint de la maire PS Anne Hidalgo après l'annonce par le Premier ministre Jean Castex de la mise sous "surveillance renforcée" de Paris, comme 19 autres départements, face à la remontée épidémique.

Ces territoires pourront faire l'objet de mesures de confinements locaux à partir du week-end du 6 mars si la situation continuait à se dégrader, après "concertations avec les élus", a ajouté le chef du gouvernement.

Si la méthode du gouvernement d'engager le dialogue entre préfets et élus locaux "est la bonne", Emmanuel Grégoire estime que "la situation actuelle, qui nous semble un tout petit peu attentiste, est la pire parce que ce sont des demi-mesures avec des mauvais résultats".

La mairie, également favorable à "un retour au télétravail de façon obligatoire" et à des mesures "ciblées, avec discernement et à durée limitée" vis-à-vis des commerçants, entend faire remonter ses propositions au gouvernement en début de semaine prochaine, après dialogue avec l'Agence régionale de santé (ARS) et la préfecture de police au cours du week-end.

"Aberrant" pour l'opposition

Interrogé jeudi soir sur les déclarations d'Emmanuel Grégoire, l'entourage du Premier ministre a décliné tout commentaire, renvoyant simplement à "la concertation préfet/élus".

L'adjointe à la Santé Anne Souyris (EELV) a dit à l'AFP craindre une "explosion des chiffres" du COVID-19 dans la capitale avec la rentrée scolaire lundi et la progression du variant britannique, alors que le taux d'incidence y est déjà supérieur au seuil d'alerte maximale.

Le groupe d'opposition au conseil municipal Changer Paris (Républicains, centristes et indépendants) a lui dénoncé sur son site une proposition "aberrante". "Prétendre confiner Paris sans tenir compte de ses voisins est un non-sens absolu : le virus ne s'arrête pas aux portes du périphérique!", fustigent les élus de droite et du centre parisiens qui reprochent à Anne Hidalgo d'avoir fait cette proposition "sans aucune concertation, ni avec les maires d'arrondissement, ni avec les élus des communes limitrophes".

L'opposition parisienne, pour qui "l'expérience de la crise a montré qu'un confinement de ce type n’était pas à même de vaincre l'épidémie", réclame une réunion des élus de Paris "avec les autorités sanitaires et administratives afin d'envisager ensemble les mesures que la situation exige".

La présidente de région Valérie Pécresse (Libres!) a de son côté qualifié "d'illusions" d'éventuelles décisions sanitaires prises "au niveau départemental en Ile-de-France dans une déclaration au Parisien. Comment fait-on dans une région où des millions de personnes prennent les transports en commun tous les jours pour aller travailler et se déplacent quotidiennement d'un département à l'autre?".


AFP/VNA/CVN

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