Indonésie
Dix orangs-outans relâchés à Bornéo, sous la menace du coronavirus

Dix orangs-outans ont été transportés par hélicoptère et relâchés dans leur habitat naturel sur l'île de Bornéo en Indonésie. C'est la première opération du genre organisée depuis un an, en raison de la pandémie qui menace aussi ces primates.

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Une mère orang-outan et son petit dans un parc zoologique à Budapest, le 20 octobre.

Les grands singes ont survolé début février la jungle épaisse de Bornéo, afin de leur éviter le long trajet habituel par mer et route, qui les aurait exposés à être contaminés par le coronavirus. Ces primates partagent avec l'homme 97% de leur ADN et les organisations de protection de la faune sauvage ont donc été en alerte pour tout signe d'infection.

"Pendant toute une année, nous n'avons pas pu relâcher des orangs-outans dans la nature à cause de la pandémie", a expliqué Jamartin Sihite, responsable de la Fondation pour la préservation des orangs-outans de Bornéo (Borneo Orangutan Survival Foundation - BOSF). "Nous avons appliqué un strict protocole sanitaire, et prévu des plans à mettre en oeuvre en cas d'infection d'un orang-outan. Utiliser un hélicoptère ... aide à réduire le risque de propagation du COVID-19."

Les dix singes, sous tranquillisants, ont été transportés dans des cages spécialement aménagées. Un des orangs-outans, sans doute intrigué par la situation, a secoué un des barreaux de sa cage. Après l'atterrissage de l'appareil, les singes ont été transférés sur un bateau pour une courte traversée avant d'arriver à leur destination: l'aire forestière protégée de Bukit Batikap, dans la province du Kalimantan central, où ils se sont mis à se balancer de liane en liane.

Le braconnage et la perte de leur habitat naturel ont décimé la population d'orangs-outans d'Indonésie, avant que n'apparaisse un nouveau danger potentiel sous la forme du coronavirus. "Si un orang-outan montre des signes de difficulté respiratoire, il est possible qu'il ait été infecté par le COVID-19", explique Vivi Dwi Santi, un vétérinaire qui travaille avec la Fondation. "Et si des membres du personnel sont testés positifs... nous essayerons de retracer quels orangs-outans ont été en contact avec eux".


AFP/VNA/CVN

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