Le Ghana reçoit la première livraison mondiale de vaccins gratuits Covax

Le Ghana a reçu mercredi 24 février la première livraison mondiale de vaccins financés par le dispositif Covax qui vise à fournir aux pays à faible revenu leurs premières doses de vaccins anti-COVID, alors que les pays riches sont accusés de saper ce dispositif.

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Les premières doses du vaccin AstraZeneca du programme mondial Covax sont arrivées le 24 février au Ghana.
Photo : AFP/VNA/CVN

Un avion transportant 600.000 doses de vaccin AstraZeneca/Oxford du fabricant Serum Institute of India a atterri à 07h40 GMT à l'aéroport d'Accra.

Ces doses, expédiées par l'UNICEFf depuis Mumbai, "font partie de la première vague de vaccins COVID à destination de plusieurs pays à revenu faible et intermédiaire", selon un communiqué commun de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'UNICEF.

"Cette livraison représente le début de ce qui devrait être la plus grande fourniture et distribution de vaccins de l'histoire", selon ce communiqué.

"Le dispositif Covax prévoit de fournir près de deux milliards de doses de vaccins anti-COVID cette année. C'est un effort mondial sans précédent pour assurer un accès aux vaccins à tous les citoyens", ajoute le communiqué.

Le Ghana, pays anglophone d'Afrique de l'Ouest, a enregistré 80.759 cas de coronavirus, dont 582 morts. Mais ces chiffres sont sous-évalués alors que le nombre de tests réalisés reste faible.

En tout, le pays devrait recevoir 2,4 millions de doses, a annoncé Covax.

Le communiqué précise que les personnels de santé en première ligne dans la lutte contre le virus seront les premiers vaccinés.

Le système Covax vise à fournir cette année des vaccins anti-COVID à 20% de la population de près de 200 pays et territoires participants, mais il comporte surtout un mécanisme de financement qui permet à 92 économies à faible et moyen revenu d'avoir accès aux précieuses doses.

Il a été mis en place pour tenter d'éviter que les pays riches n'accaparent l'ensemble des doses de vaccin qui sont encore fabriquées en quantités trop réduites pour répondre à la demande mondiale.

Vaccinations repoussées

Des employés de l'aéroport déchargent des doses de vaccins contre le COVID-19 fournies par le dispositif Covax, le 24 février à Accra, au Ghana.
Photo : AFP/VNA/CVN

Fondé par l'OMS, l'Alliance du vaccin (Gavi) et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (Cepi), Covax a conclu des accords avec des fabricants pour deux milliards de doses en 2021 et a la possibilité d'en acheter un autre milliard.

Cela comprend 1,1 milliard de doses du Serum Institute of India (SII), qui produit les vaccins AstraZeneca et Novavax.

Initialement, l'OMS et Gavi estimaient pouvoir débuter la distribution de vaccins aux pays défavorisés, qui ont rejoint Covax, en janvier ou février, mais ce délai n'a cessé d'être repoussé.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l'OMS, a accusé lundi 22 février certains pays riches de "saper" le dispositif Covax.

"Certains pays riches sont actuellement en train d'approcher les fabricants pour s'assurer l'accès à des doses de vaccins supplémentaires, ce qui a un effet sur les contrats avec Covax", a-t-il déclaré.

"Le nombre de doses allouées à Covax a été réduit à cause de cela," a-t-il ajouté.

Deuxième vague

Vendredi 19 février, les dirigeant du G7 ont annoncé plus que doubler leur soutien collectif à la vaccination anti-COVID, à 7,5 milliards d'USD, notamment via le programme Covax.

En plus des États-Unis, l'Union européenne a doublé sa contribution à un milliard d'euros tandis que l'Allemagne a débloqué de nouveaux fonds.

Alors que dans certains pays riches, les campagnes de vaccination ont commencé dès la fin de l'année 2020, de nombreux pays pauvres n'ont encore reçu aucune dose de vaccins, en particulier sur le continent africain.

La découverte de nouveaux variants, en Afrique du Sud et en Grande-Bretagne, avait aussi accéléré la ruée vers les vaccins.

Depuis le début de la pandémie, l'Afrique reste officiellement un des continents les moins touchés par le virus, mais la plupart des pays africains sont frappés par une deuxième vague qui les a forcés à revenir à des mesures sanitaires strictes.

Pour aider à accélérer la vaccination des 1,3 milliard de personnes du continent, l’Union africaine a déclaré qu’elle avait obtenu 270 millions de doses de vaccins anti-COVID à distribuer cette année.


AFP/VNA/CVN

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