COVID-19
Les Européens en sommet pour afficher un front commun face aux variants

Les dirigeants européens tenteront jeudi 25 février lors d'un sommet virtuel d'afficher une stratégie commune face à la menace des variants du coronavirus, en dépit de restrictions de circulation non coordonnées et de vives divergences sur le futur "passeport vaccinal".

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Des enseignants attendent de recevoir une dose de vaccin à l'Université de Séville (Espagne), le 24 février.

Les dirigeants des Vingt-Sept se retrouvent par visioconférence à partir de 14h00 GMT au moment où le nombre de contaminations peine à décroître sur le continent, en raison de campagnes de vaccination poussives et de l'essor des variants britannique et sud-africain.

Inquiets, dix pays de l'UE ont adopté des restrictions à leurs frontières. La Commission européenne a sommé six d'entre eux de s'expliquer sur des restrictions de circulation qu'elle juge disproportionnées, redoutant des dysfonctionnements de chaînes de production.

Parmi eux figurent la Belgique, qui interdit tout voyage non essentiels, et l'Allemagne, qui filtre les passages avec la République tchèque, la Slovaquie et le Tyrol autrichien. "La coordination est compliquée car pour les dirigeants, la priorité est de protéger leur population", observe un haut responsable européen, qui s'attend à des "discussions animées".

Les Vingt-Sept s'étaient initialement promis de n'adopter que des mesures "proportionnées" et "non discriminatoires". Mais les variants ont changé la donne. Ils "suscitent une nervosité et une prudence légitimes : pour une partie des gouvernements, le réflexe --parfois le plus commode-- est de fermer les frontières", reconnaît un diplomate, pour qui le sommet doit "rappeler les règles qu'on s'est collectivement donnés".

"Conflictuel"

Contrôle de police à Breitenau, à la frontière germano-tchèque, le 18 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon un projet de conclusions, consulté par l'AFP, les dirigeants européens prévoient de réaffirmer que "les flux sans entrave des biens et services au sein du marché unique doivent être garantis". Rien ne devrait en revanche être décidé sur un certificat de vaccination européen, destiné à faciliter les voyages au sein de l'UE, selon des sources concordantes. Surtout au moment où les campagnes de vaccination restent ralenties par les ratés de livraisons des laboratoires --même si Bruxelles prévoit toujours de vacciner 70% de la population adulte de l'UE d'ici mi-septembre.

Évoquer ce certificat quand seulement 4,2% des Européens ont reçu au moins une dose n'a "aucun sens", gronde un diplomate. "Que pourrez-vous faire avec? Aller au concert, prendre l'avion, des vacances en Espagne? Quand 95% des gens n'ont pas accès au vaccin, c'est conflictuel et problématique". Et de noter qu'il n'est pas encore établi qu'être vacciné empêche de contaminer d'autres personnes.

"Tous les États sont d'accord pour travailler à un document qui assurera que vous avez été vaccinés (...) Certains, très dépendants du tourisme, veulent en faire un moyen de faciliter la venue de visiteurs cet été", mais "il faut avancer ensemble", affirme un autre diplomate.


AFP/VNA/CVN

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