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Des cyberattaques obéissant à des motifs politiques émergent en France |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Jusqu'ici les motivations évidentes étaient le renseignement économique, ça existe toujours", à un niveau qui ne faiblit pas avec une vingtaine d'attaques majeures de hackers cette année, a indiqué Guillaume Poupard, directeur général de l'agence qui dépend de Matignon lors d'un point presse. Mais, phénomène nouveau, "on voit des attaques dont le motif n'est pas économique, qui préparent le terrain" en cartographiant des systèmes d'information, a-t-il noté.
"Il y a des attaques numériques pour faire de la politique, dont le but est d'influencer" l'opinion, comme on l'a vu lors des élections américaines, a estimé M. Poupard.
Au point que le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), auquel l'Anssi est rattachée, a organisé un séminaire le 26 octobre dernier avec les partis politiques français pour les sensibiliser à cette menace.
La campagne électorale aux États-Unis a été marquée par des piratages informatiques menés contre le Parti démocrate et la candidate battue Hillary Clinton. Les démocrates et la CIA ont mis en cause la Russie mais l'effet exact de ces interférences dans le résultat de l'élection reste à confirmer.
Le patron des services secrets extérieurs allemands, Bruno Kahl, avait aussi mis en garde en novembre contre une multiplication des piratages informatiques en provenance notamment de Russie, à moins d'un an de législatives.
"Nous avons mis en garde" les partis français, leur "avons expliqué quels sont les sujets de préoccupation pendant une campagne électorale et montré les bonnes pratiques", a expliqué Louis Gautier, secrétaire général de la SGDSN. Mais "il est de la responsabilité des partis de se protéger", a-t-il averti, en faisant faire notamment des audits de leurs systèmes d'informations par des prestataires certifiés.