Inauguration de l'"extraordinairee voyage" au parc Futuroscope, à Chasseneuil-du-Poitou, en France, le 10 décembre. |
"+L'extraordinaire voyage+ est notre cadeau des 30 ans. On n'aurait pas pu le faire avant parce que la technique n'était pas au point et nous n'avions pas assez de moyens", a lancé lors de son inauguration, le 10 décembre, Dominique Hummel, directeur général du Futuroscope.
Autour d'une dizaine d'autres événements prévus jusqu'en août pour célébrer cet anniversaire, "L'extraordinaire voyage" est l'attraction phare de 2017 pour le deuxième parc d'attraction français, situé à Chasseneuil-du-Poitou (Vienne), près de Poitiers.
Les "voyageurs", sur une plate-forme de 84 places qui s'incline à 90 degrés, embarquent les pieds dans le vide pour un tour du monde version XXIe siècle, inspiré par celui de Jules Verne. Devant un écran géant de 600 m2, ils sautent d'un gratte-ciel à Dubaï, sentent un vent froid en suivant des oiseaux dans les montagnes, respirent des odeurs d'épices près du Taj Mahal en Inde ou slaloment entre les montgolfières au parc de Yellowstone aux États-Unis, grâce à des images réelles et de synthèse.
Des visiteurs du Futuroscope à Chasseneuil-du-Poitou, en France, le 10 décembre. |
Une prouesse qui a coûté 12,5 millions d'euros, dont 3,5 millions d'euros financés par le département de la Vienne, pour ce qui se fait "de plus ultime dans l'immersion d'images", selon M. Hummel.
Preuve de sa bonne santé financière, le Futuroscope a réalisé 101 millions d'euros de chiffre d'affaires cette année et accueilli 1,9 million de visiteurs, majoritairement Français. Au total, le parc a accueilli plus de 50 millions de personnes depuis son ouverture en 1987.
La Compagnie des Alpes (domaines skiables et destinations de loisirs), actionnaire principal du Futuroscope depuis 2011, entend même renforcer ces investissements en y consacrant 60 millions d'euros de 2016 à 2020.
Un champ de maïs
Avec 700 postes à temps plein, le Futuroscope est le premier employeur privé du département, propriétaire du parc. Un pôle avec des écoles de formation et des entreprises s'est développé autour, dès la création du parc de loisirs, générant aujourd'hui plus de 10.000 emplois.
Le Pavillon du Futuroscope à Chasseneuil-du-Poitou, en France, le 10 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le parc est né de cette envie de marcher vers le futur avec optimisme. A ce moment-là, il n'y avait rien, c'était un champ de maïs", se souvient Denis Laming, l'architecte du Futuroscope, dont certaines créations ont été reproduites à travers le monde et même plagiées dans un parc chinois.
En 1984, la première pierre est posée par le président du conseil général, René Monory, sans qui ce projet n'aurait vu le jour. À l'ouverture le 31 mai 1987, le parc ne compte que le Kinemax, bâtiment en forme de cristaux contenant le plus grand écran plat d'Europe, le Pavillon du Futuroscope et une zone ludique. Aujourd'hui, 25 attractions sont proposées.
"Le parc a connu une formidable croissance les dix premières années, puis il a connu des difficultés les dix suivantes. Et depuis dix ans, il se redresse avec un rebond très sensible depuis 2013", résume le directeur.
De "Arthur, l'aventure 4D", la "Danse avec les robots" remixée par Martin Solveig aux Lapins crétins ou encore un spectacle vivant imaginé par le Cirque du soleil... le parc entend élargir son offre pour continuer à faire revenir 60% de ses visiteurs en proposant une attraction majeure tous les trois ans environ.
"Le Futuroscope, c'était le parc des images. Il a fallu bien s'adapter parce que ça s'est banalisé avec le numérique", a constaté le Pdg de la Compagnie des Alpes, Dominique Marcel. "Il est en train de réussir sa transformation avec éclat (...) pour être dans l'émotion, l’interaction, le festif, le familial, sans perdre son originalité", selon le président du conseil de surveillance du parc.