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Des infirmières se préparent pour une campagne de dépistage du COVID-19 au Havre, Normandie, le 14 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Premier ministre Jean Castex sera l'invité de la radio Europe 1 à 8h15. Après un mois et demi de restrictions, les Français pourront à nouveau se déplacer sur tout le territoire national et sans attestation (sauf s'ils se déplacent pendant le couvre-feu pour des raisons impératives, dont le travail).
Face à une crise sanitaire dont la sortie s'avère bien plus difficile que prévu, avec des indicateurs (nouveaux cas, hospitalisations etc.) qui stagnent depuis plusieurs jours, un couvre-feu strict allant de 20h00 à 06h00 prendra le relais du confinement.
Seule exception : les déplacements seront autorisés la nuit de Noël, même s'il est recommandé aux Français de ne pas se réunir à "plus de six adultes à la fois". Il faudra en revanche rester chez soi le 31 décembre, car le Réveillon du Nouvel An "concentre tous les ingrédients d'un rebond épidémique", expliqait Jean Castex la semaine dernière.
La culture appelle à manifester
Malgré des airs de déjà vu, ce déconfinement est très différent de celui de mai dernier. Cette fois, théâtres, salles de spectacle, cinémas, musées, ou encore tribunes de stade, resteront fermés, au moins jusqu'au 7 janvier.
Une décision justifiée par le fait "d'éviter d'accroître les flux, les concentrations, les brassages de public", mais qui a provoqué la colère du monde de la culture.
Les professionnels et syndicats du monde de la culture dénoncent une mise à mort du secteur et réclament la réouverture de tous les lieux culturels : pour se faire entendre, ils organisent plusieurs rassemblements dans toute la France.
À Paris, le rendez-vous a été fixé à midi Place de la Bastille par la CGT Spectacle, qui appelle les salariés du spectacle, du cinéma et de l'audiovisuel à dénoncer la "politique du yoyo du gouvernement".
Un autre rassemblement, en fin de journée, est prévu devant le Théâtre de l'Atelier (à Montmartre), à l'initiative des acteurs Jacques Weber, Audrey Bonnet et François Morel.
Un combat qui est aussi mené devant les tribunaux : syndicats et artistes ont annoncé saisir le Conseil d'État, via un "référé liberté", une procédure d'urgence, comme ont pu le faire ces dernières semaines les professionnels de la restauration, ou bien le secteur du ski.
Un appel à soutenir ce recours a d'ailleurs été relayé par plusieurs centaines de directeurs et directrices de théâtres et compagnies à travers la France.
Dépistages massifs
Sur le front épidémique, les chiffres stagnent.
Si les nouveaux cas positifs de COVID-19 sont descendus à 3.063 sur 24 heures selon les chiffres publiés lundi, il faut rappeler que cet indicateur connait un creux tous les débuts de semaine en raison de la fermeture de labos le dimanche. La veille, le nombre de cas dépassait les 11.000, bien au-delà de l'objectif des 5.000 cas quotidiens fixé par l'exécutif.
Le nombre de patients en réanimation (les cas les plus graves) était lui de 2.896 lundi 14 décembre, contre 2.861 dimanche. Et les hôpitaux comptaient 25.449 patients atteints du COVID-19, soit quelque 200 malades de plus que la veille.
En ce début de semaine, la France s'est lancée dans une stratégie de dépistage massif ciblé sur quatre agglomérations, et qui a débuté avec Le Havre (Seine-Maritime) et Charleville-Mézières (Ardennes). Deux autres territoires suivront en janvier : Roubaix (Nord) et Saint-Étienne (Loire).
Côté économie, la Banque de France prévoit que le pays mettra un peu plus de temps que prévu pour effacer les effets de la crise, avec une reprise de l'activité qui sera progressive en 2021, après le choc historique subi cette année. L'économie ne devrait retrouver son niveau d'avant-crise que mi-2022, avance la Banque de France, qui s'appuie sur l'hypothèse d'une poursuite de l'épidémie, avant un déploiement généralisé des vaccins fin 2021.
AFP/VNA/CVN