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Des cargaisons de vaccins quittent l'usine de Pfizer dans le Michigan le 13 décembre. |
En un an, la pandémie a déjà tué plus de 1,6 million de personnes dans le monde.
Aux États-Unis, pays le plus touché en nombre de morts (297.843) comme de cas (plus de 16 millions), le vaccin Pfizer-BioNTech commence à être expédié, en caisses réfrigérées à -70°C, depuis l'usine Pfizer du Michigan vers des hôpitaux et d'autres sites.
"Les premières cargaisons arriveront lundi matin", a assuré le général Gus Perna, responsable de cette opération baptisée Warp Speed (vitesse de l'éclair).
Selon le général, 145 sites du pays recevront le vaccin lundi, 425 de plus mardi 15 décembre et 66 mercredi 16 décembre. Cette première phase concerne environ trois millions de personnes, avec un objectif de 20 millions au total en décembre.
Pfizer indique que 20 avions transporteront ses vaccins chaque jour.
L'urgence se fait sentir : les infections ont grimpé en flèche, avec 1,1 million de nouveaux cas confirmés durant les cinq derniers jours. La mort samedi 12 décembre des suites du COVID-19 du chanteur noir de country Charley Pride, 86 ans, a suscité l'émotion dans le pays.
Les États-Unis ont été vendredi le sixième pays à approuver le vaccin de l'alliance américano-allemande, après le Royaume-Uni, le Canada, Bahreïn, l'Arabie saoudite et le Mexique. L'Agence européenne du médicament devrait rendre un avis d'ici fin décembre.
Sur le Vieux continent, le plus frappé avec 477.631 décès et plus de 22 millions de cas, les craintes s'accentuent avant les fêtes de fin d'année, et la deuxième vague de l'épidémie s'accélère notamment en Allemagne et en Italie.
Selon les données compilées par l'AFP, l'Europe est la zone ayant enregistré le plus de nouvelles contaminations cette semaine (+236.700 en moyenne par jour).
"Hors de contrôle"
L'Allemagne, où la pandémie "est hors de contrôle" selon le dirigeant de la Bavière Markus Söder, a décrété dimanche un confinement partiel de mercredi jusqu'au 10 janvier, rappelant celui vécu au printemps lors de la première vague.
Les commerces non-essentiels, écoles et crèches seront fermés, le télétravail privilégié et les contacts sociaux limités. Restaurants, bars, musées, théâtres et installations sportives sont déjà fermés depuis début novembre.
La chancelière allemande Angela Merkel ôte son masque avant une conférence de presse pour annoncer un confinement partiel du pays, à Berlin le 13 décembre. |
"Nous sommes contraints d'agir et nous agissons maintenant", a déclaré la chancelière Angela Merkel.
En Suisse, le directeur de l'hôpital de Zurich réclame la mise à l'arrêt du pays et, selon le SonntagsZeitung, les cinq hôpitaux universitaires de Bâle, Berne, Zurich, Lausanne et Genève ont exprimé "leur grande préoccupation" au ministre de la Santé.
L'Italie, cinquième pays le plus endeuillé au monde après les États-Unis, le Brésil, l'Inde et le Mexique, a dépassé samedi 12 décembre le Royaume-Uni comme pays européen le plus touché avec 64.036 morts et plus de 1,8 million de cas.
"Je suis préoccupé pour les deux semaines de fêtes de Noël", a commenté samedi 12 décembre le ministre italien de la Santé, Roberto Speranza.
"Les déjeuners avec des dizaines de personnes à Noël sont à proscrire", a averti le président de l'Institut supérieur de la santé italien, Silvio Brusaferro.
La Lituanie va fermer la plupart des magasins à partir de mercredi. Pour sa Première ministre Ingrida Simonyte, "les chiffres sont effrayants et attristants, le risque est désormais partout".
En France (57.000 morts), il existe un "risque élevé" d'une flambée "dans les prochaines semaines", a alerté l'organisme Santé publique France vendredi 11 décembre, alors que le gouvernement avait annoncé jeudi 10 décembre un prudent déconfinement à partir du 15 décembre.
Une fête clandestine réunissant 500 personnes, au mépris du confinement, a été évacuée par les forces de l'ordre dans la nuit de samedi 12 décembre à dimanche 13 décembre à Marseille (Sud de la France).
Troisième vague en République de Corée
En Belgique partiellement confinée, pays le plus endeuillé au monde par rapport à sa population avec 154 décès pour 100.000 habitants, la pandémie est aussi à "un niveau trop élevé et dangereux", a prévenu vendredi le virologue Steven Van Gucht, porte-parole des autorités sanitaires.
En Asie, la République de Corée, qui affronte une troisième vague d'infections, a signalé dimanche 1.030 nouveaux cas, un record pour le deuxième jour consécutif.
Longtemps érigé en modèle de gestion de la crise sanitaire, le pays a été surpris par ce regain et le président Moon Jae-in a évoqué samedi 12 décembre une situation "très grave". Il a présenté ses excuses à propos des difficultés rencontrées par son gouvernement.
La Mauritanie a annoncé dimanche 13 décembre rétablir un couvre-feu nocturne face à la progression du COVID-19, qui menace de saturation les hôpitaux de ce pays pauvre aux moyens sanitaires limités.
AFP/VNA/CVN