>>COVID-19 : lancement de dépistages massifs, à la veille du déconfinement
>>Les États-Unis vont vacciner en masse, l'Allemagne confine partiellement
Une soignante tient une dose de vaccin contre le COVID-19, à Miramar, en Floride, le 14 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
''Premier vaccin administré. Félicitations aux États-Unis, félicitations au MONDE !'', a tweeté le président Donald Trump dans les minutes suivant l'injection, survenue six jours après les premières vaccinations au Royaume-Uni, premier pays à avoir autorisé l'antidote des laboratoires Pfizer/BioNTech.
Peu après, le président élu Joe Biden, qui doit prendre ses fonctions en janvier, tweetait à son tour : ''Gardez espoir, des jours meilleurs arrivent''.
Après s'être fait piquer devant les caméras dans un grand hôpital new-yorkais, Sandra Lindsay, infirmière en soins intensifs, a affirmé en souriant ''se sentir très bien''.
L'arrivée du vaccin ''signifie espoir, guérison, le retour de la santé publique'', a déclaré cette femme noire, ''fière de promouvoir la confiance en un vaccin'' que 39% des Américains disaient ne pas vouloir prendre début décembre, avec une méfiance particulière dans les minorités noire et hispanique.
D'autres soignants, notamment en Pennsylvanie, et dans l'Iowa, ont été vaccinés dès lundi matin 14 décembre.
''L'Histoire en marche'', a salué Gavin Newsom, gouverneur de Californie, en assistant à l'injection du vaccin chez une infirmière de Hollywood.
''Le tunnel est long''
La campagne de vaccination américaine, la plus vaste de son histoire, vise en priorité les soignants les plus exposés et les maisons de retraite.
Un employé d'UPS porte une boîte contenant des vaccins contre le COVID-19 à Montréal, le 14 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Près de trois millions de doses doivent être distribuées d'ici mercredi 16 décembre, avec l'objectif de vacciner quelque 20 millions d'Américains avant fin décembre et 100 millions avant fin mars.
Elle débute alors que la pandémie explose dans le pays : plus de 300.000 personnes sont décédées des suites de la maladie, l'équivalent de la population de la ville de Cincinnati, dans l'Ohio.
Et les autorités craignent que les Américains ne baissent la garde.
''C'est la lumière au bout du tunnel, mais le tunnel est long'', a averti le gouverneur de New York Andrew Cuomo, qui a répété qu'il pourrait avoir à confiner à nouveau New York en cas de menace de saturation des hôpitaux.
Le très respecté immunologiste Anthony Fauci a prévenu qu'il fallait s'attendre à devoir porter un masque et respecter la distanciation pendant des mois encore.
Si ''on convainc les gens de se faire vacciner (..) et qu'on arrive (à une immunité collective) à la fin du printemps, début de l'été, alors d'ici l'automne on pourra approcher un certain degré de soulagement (...) et une certaine forme de normalité'', a-t-il déclaré sur la chaîne MSNBC.
Le Canada a été l'autre grand pays à lancer la vaccination lundi 14 décembre avec l'antidote Pfizer/BioNTech, tandis qu'Abou Dhabi démarrait les injections avec le vaccin du géant chinois du médicament Sinopharm.
Un volontaire se fait vacciner contre le COVID-19 en Floride, le 13 août aux États-Unis. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dépistage massif
La pandémie se propage à nouveau comme une trainée de poudre en Europe, où l'Agence européenne du médicament doit rendre un avis sur l'autorisation du vaccin Pfizer/BioNTech d'ici fin décembre.
Comme aux États-Unis, les autorités redoutent une nouvelle poussée à la faveur des fêtes de Noël et plusieurs pays ont annoncé de nouvelles mesures de confinement, Allemagne et Pays-Bas en tête.
En Angleterre, pionnière dans le lancement des vaccinations, Londres et certaines régions du Sud-Est s'apprêtaient lundi 14 décembre à passer au troisième niveau d'alerte, avec fermeture des hôtels, pubs et restaurants, en raison d'une augmentation ''exponentielle'' des cas de COVID-19.
La nouvelle flambée pourrait être liée à une mutation du virus, selon les autorités. Elles ont cependant estimé ''hautement improbable'' que cette nouvelle variante ne réponde pas au vaccin.
En France, une opération de dépistage massif ciblée sur quelques agglomérations a commencé lundi 14 décembre, sans susciter l'affluence, à la veille d'un second déconfinement.
La pandémie a fait au moins 1,6 million de morts dans le monde à ce jour, avec 72 millions de cas diagnostiqués, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles.
Derrière les États-Unis, viennent le Brésil avec plus de 181.000 morts, l'Inde (143.000), le Mexique (113.900) et l'Italie (64.500).
AFP/VNA/CVN