La France autorise certains retours du Royaume-Uni à partir du 23 décembre

La France rouvre ses portes à partir de mercredi 23 décembre à certains retours du Royaume-Uni, avec un test négatif au coronavirus et au variant qui s'est répandu outre-Manche, et organise le début de la vaccination dimanche 27 décembre.

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La France rouvre ses portes dès le 23 décembre à certains retours du Royaume-Uni.
La France rouvre ses portes dès le 23 décembre à certains retours du Royaume-Uni.


Les Français et les étrangers qui résident en France ou dans l'espace européen ainsi que ceux qui "doivent effectuer des déplacements indispensables", pourront rentrer en France, mais devront "disposer, avant le départ, du résultat d’un test négatif (...) de moins de 72 heures", soit PCR, soit antigénique, à condition qu'il soit sensible au coronavirus et à son variant, a précisé Matignon.
"Nous avons travaillé d'arrache-pied avec nos homologues et les autorités britanniques (…) pour permettre dès demain matin à la fois aux bateaux, évidemment aux trains et aux Eurostar, et aussi aux avions, de pouvoir redémarrer en sécurité", a immédiatement affirmé le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari.
Selon lui, "il y a une liste des tests antigéniques qui sont qualifiés et que nous communiquerons évidemment à toutes les personnes intéressées et à toutes les autorités qui les délivreront.
S'agissant des transports de marchandises, "nous finalisons un protocole qui sera communiqué plus tard dans la soirée, et j'invite d'ores et déjà les routiers à ne pas se déplacer et à attendre les annonces qui seront faites plus tard, après 22h00", a-t-il précisé.
"Nous cherchons à faire une ouverture sanitairement sûre, limitée, encadrée et que surveillons dans le temps", a précisé une source gouvernementale.
La Commission européenne avait recommandé mardi 22 décembre aux États membres de l'UE de faciliter la reprise du trafic avec le Royaume-Uni dont l'isolement, lié à la découverte sur son territoire d'une variante du coronavirus, a semé le chaos dans ses relations avec le continent.
Selon les autorités britanniques, ce nouveau variant du coronavirus augmente sa transmission de 40% à 70%.
Depuis dimanche 20 décembre minuit, la France, à l'instar de nombreux pays européens dont l'Allemagne ou les Pays-Bas, avait suspendu la circulation des personnes et des biens en provenance du Royaume-Uni pour 48 heures.
"Ce délai a permis une concertation entre la Commission européenne et les États membres fondée sur l'analyse du risque sanitaire publiée le 20 décembre par le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC), ainsi que des échanges bilatéraux constructifs entre les gouvernements français et britannique", ont expliqué les services du chef du gouvernement français.
Record de tests
Pour quitter la Grande-Bretagne, il faudra disposer d'un test négatif sensible au coronavirus et à son variant.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'interruption du trafic a provoqué une forte perturbation dans le transport de marchandises, à quelques jours de Noël, bloquant des dizaines de poids lourds au port de Douvres, sur la côte Sud de l'Angleterre, transformé en parking géant et aux abords duquel des embouteillages de camions s'étendent sur des kilomètres.
De l'autre côté de la Manche, au port de Calais, quasi-pétrifié lundi 21 décembre par l'annonce du gouvernement français, l'activité a légèrement repris mardi 22 décembre, s'organisant autour du fret non-accompagné, seul autorisé, dans l'attente de nouvelles annonces gouvernementales.
La branche européenne de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) doit réunir mercredi matin 23 décembre ses membres pour discuter des stratégies à mener face à la nouvelle variante du coronavirus et "suit la situation de près", a indiqué son directeur régional, Hans Kluge, sur Twitter.
En attendant, le gouvernement français organise la campagne de vaccination qui doit débuter dimanche 27 décembre pour "quelques dizaines" de résidents dans "deux ou trois" établissements pour personnes âgées, cible prioritaire de la première campagne vaccinale, a précisé mardi 22 décembre soir le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur TF1.
L'un des Ehpad sera "du côté de Paris, pas très loin de Paris, un autre du côté de la Bourgogne Franche-Comté et puis éventuellement un troisième qui est en discussion", a déclaré le ministre, précisant que les premiers vaccins seraient "livrés samedi 26 décembre" sur le territoire.
Dans les prochains jours, les premières doses feront la route entre les entrepôts de l'entreprise américaine Pfizer à Puurs, en Belgique, et les 7.200 établissements pour personnes âgées de l'Hexagone.
Survol des camions par des drones, nombre d'arrêts limités, stricte confidentialité des lieux de stockage : l'acheminement en France des doses de vaccins contre le COVID-19 fait l'objet de mesures de sécurité drastiques.
L'épidémie semble marquer un léger rebond dans certains départements depuis quelques jours, alors que le nombre de tests quotidiens effectués - notamment antigéniques - atteint des records, à trois jours de Noël.
Mardi 22 décembre, le maires PS de Nancy, Mathieu Klein, a appelé à une décision rapide du gouvernement sur un éventuel reconfinement, tandis que son homologue de Reims, Arnaud Robinet (LR), a estimé nécessaire de "reconfiner de façon territoriale ou nationale" après Noël.
La France a compté 12.000 nouveaux cas de contamination au virus, mais le taux de positivité (qui mesure le pourcentage de personnes positives au COVID-19 sur l'ensemble des personnes testées) continuait sa décrue, à 4,4% mardi 22 décembre. 386 malades sont décédés, en hôpital et en Ehpad, portant le bilan à 61.702 depuis le début de l'épidémie.

AFP/VNA/CVN

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