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Un panneau lumineux annonce la fermeture de la frontière française à Douvres (Grande Bretagne) le 21 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'objectif est "une réouverture des frontières de manière coordonnée", a indiqué une source diplomatique européenne, et notamment de permettre les "retours ciblés" de voyageurs et de chauffeurs de camions qui se sont trouvés bloqués par les mesures mises en oeuvre brutalement depuis ce week-end.
Elles ont eu notamment pour effet que "de nombreux routiers français mais également étrangers sont bloqués au Royaume-Uni dans des conditions inhumaines", ont dénoncé des syndicats français dans un communiqué.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a dû lundi 22 décembre s'employer à rassurer ses compatriotes sur leurs approvisionnements. Nombre d'entre eux voient par ailleurs leurs plans pour les fêtes de Noël tomber à l'eau.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est voulue rassurante lundi 22 décembre, rejetant l'idée que la nouvelle variante du virus soit "hors de contrôle", comme l'avait affirmé dimanche le ministre britannique de la Santé, Matt Hancock. Des déclarations qui avaient provoqué l'alarme et conduit des dizaines de capitales à suspendre les vols en provenance du Royaume-Uni.
"Il n'y a pas de preuve tangible que ce virus soit effectivement plus contagieux, (mais) il y a des preuves claires qu'il est plus répandu dans la population", a pour sa part estimé le conseiller principal du programme gouvernemental américain de vaccination, Moncef Slaoui.
L'Agence européenne des médicaments (AEM), qui a donné lundi 22 décembre son feu vert au vaccin Pfizer-BioNTech, s'est dite de son côté "pas trop inquiète". Selon elle, il n'existe pour l'instant "aucune preuve" permettant de dire que le traitement ne protégerait pas contre le virus mutant.
La campagne de vaccination dans l'UE devrait commencer les 27, 28 et 29 décembre, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
La France commencera la sienne dès dimanche 27, a annoncé lundi le ministre de la Santé Olivier Véran. "Les plus vulnérables d'entre nous d'abord, après examen médical, information et recueil du consentement. Un démarrage en douceur", a-t-il annoncé sur Twitter.
Biden vacciné
Aux Etats-Unis, où une autorisation d'urgence a été accordée aux vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna et où la campagne a déjà démarré, le président élu Joe Biden a reçu lundi en direct devant les caméras de télévision une première dose de vaccin.
Un soignant prépare une dose de vaccin anti-COVID le 21 décembre à Herzliya (Israël). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"J'ai hâte de recevoir la seconde dose !", a-t-il déclaré, remerciant au passage "les scientifiques et les gens qui ont rendu cela possible", ainsi que "les travailleurs en première ligne", "de vrais héros".
Les États-Unis ont dépassé lundi la barre des 18 millions de cas recensés de coronavirus, avec plus de 319.000 morts depuis le début de la pandémie, selon l'université Johns Hopkins dont le comptage fait référence.
Le pays, le plus touché du monde en valeur absolue, est confronté à un rebond spectaculaire de l'épidémie. Et malgré la lueur d'espoir apportée par les vaccins, les États-Unis s'attendent à un hiver très sombre.
Plus de 115.000 personnes malades du coronavirus sont actuellement hospitalisées dans le pays, un record, selon le Covid Tracking Project, qui suit quotidiennement les données aux États-Unis.
Le Congrès a donné son aval à un nouveau plan de soutien aux familles et aux entreprises durement affectées par la pandémie. Le paquet d'aides, qui s'élève à près de 900 milliards d'USD, doit prendre le relais du plan gigantesque de 2.200 milliards adopté en urgence fin mars.
Le nouveau plan a été approuvé lundi 22 décembre par la Chambre des représentants puis par le Sénat, ouvrant la voie à sa signature par le président Donald Trump.
Des chèques vont notamment être envoyés dès la semaine prochaine aux familles : 600 USD par adulte et par enfant. La pandémie a plongé de nombreux foyers, en particulier des mères célibataires, dans le cycle infernal de la pauvreté, des loyers impayés et des banques alimentaires.
"Moralement acceptables"
En France, le Conseil national de l'Ordre des médecins a annoncé lundi 22 décembre qu'il avait porté plainte contre six médecins dont le professeur Didier Raoult, un infectiologue de renommée mondiale et défenseur controversé de l'hydroxychloroquine.
Didier Raoult est au coeur d'une polémique pour avoir étrillé la gestion de la crise par les autorités et les conflits d'intérêt dans la recherche internationale sur le traitement du COVID-19. Ses propos avaient poussé le conseil départemental de l'Ordre des médecins à saisir la juridiction disciplinaire, et le Cnom a choisi de s'y associer.
Quant au Vatican, il a incité lundi les catholiques à se faire vacciner contre le Covid-19, expliquant que tous les vaccins développés sont "moralement acceptables", y compris ceux produits à partir de cellules de foetus avortés au siècle dernier.
Le Vatican stipule cependant que "le recours à ces vaccins ne signifie pas une approbation morale de l'avortement" et demande aux entreprises pharmaceutiques et aux agences gouvernementales de santé de "produire, approuver, distribuer et offrir des vaccins éthiquement acceptables qui ne créent pas de problèmes de conscience".
Même si la vaccination en règle générale doit rester "volontaire", l'Église souligne qu'il s'agit d'un acte pour "le bien commun" et "la protection des plus faibles et des plus exposés", une prise de position qui s'oppose clairement aux mouvements anti-vaccins.
AFP/VNA/CVN