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Image au microscope électronique d'un virion de variole du singe, obtenu d'un échantillon clinique pendant une épidémie chez des chiens de prairie en 2003 |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Toutefois, il ne faut pas négliger "le risque d'une transmission supplémentaire et durable à l'ensemble de la population", ont averti certains membres du Comité d'urgence de l'OMS à propos de cette épidémie dans un rapport, à la suite d'une réunion tenue jeudi 23 juin. Le rapport a également indiqué que l'activité du virus de la variole du singe "a été négligée et mal contrôlée pendant des années dans les pays de la Région africaine de l'OMS".
"La convocation du comité reflète en soi l'inquiétude croissante suscitée par la propagation internationale du virus de la variole du singe", a estimé samedi 25 juin le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqué, ajoutant que le comité était disponible pour être reconduit en fonction de l'évolution de l'épidémie.
Le comité a mis en évidence un certain nombre de conditions qui devraient inciter à réévaluer l'événement, telles qu'une augmentation du taux de croissance des cas signalés dans les 21 prochains jours, une propagation significative vers et dans d'autres pays, une augmentation du nombre de cas dans les groupes vulnérables et une augmentation de la morbidité, de la mortalité et des taux d'hospitalisation.
Tedros Adhanom Ghebreyesus a appelé à une surveillance renforcée, à l'amélioration des diagnostics, à l'engagement des communautés et à la communication sur les risques, ainsi qu'à l'utilisation appropriée des thérapeutiques, des vaccins et des mesures de santé publique, notamment la recherche des contacts et l'isolement.
Il a également appelé les membres à collaborer, à partager les informations et à s'engager auprès des communautés touchées afin que les mesures de sécurité en matière de santé publique soient communiquées rapidement et efficacement. De multiples cas de variole du singe ont été signalés au cours des dernières semaines dans plusieurs pays en Europe et en Amérique du Nord, régions où le virus n'est normalement pas présent.
Cette maladie endémique est normalement limitée géographiquement à l'Afrique occidentale et centrale, tandis que l'identification de cas confirmés et suspects de variole du singe sans aucun antécédent de voyage dans une zone endémique dans plusieurs pays est atypique, selon l'OMS.
La variole du singe, détectée pour la première fois chez des singes de laboratoire en 1958, est supposée de se transmettre d'animaux sauvages tels que les rongeurs à l'homme, ou d'un homme à l'autre.