La Fed réduit encore son soutien à l'économie américaine

La Banque centrale américaine (Fed) a décidé le 18 juin de réduire encore son soutien à l'économie américaine en dépit de perspectives de croissance plus sombres en 2014.


La présidente de la Fed, Janet Yellen, lors d'une conférence de presse, le 18 juin à Washington.


À l'issue d'une réunion de deux jours à Washington, le Comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed a, sans surprise, décidé de diminuer de dix milliards de dollars supplémentaires ses injections mensuelles de liquidités destinées à fluidifier le crédit et à soutenir l'activité.
En ligne avec le mouvement de retrait amorcé en décembre, ses rachats d'actifs, notamment en bons du Trésor américains, seront ramenés à partir de juillet à 35 milliards de dollars, contre 45 actuellement, a décidé le FOMC, présidé pour la deuxième fois par Janet Yellen.
À l'appui de sa décision, la Fed estime que l'activité économique a "rebondi au cours des récents mois" après un premier trimestre où l'activité s'est contractée pour la première fois depuis 2011 en raison de conditions hivernales rigoureuses.
La Banque centrale assure toutefois que la décélération de son programme de rachats d'actifs n'est pas sur une trajectoire "déterminée à l'avance" et qu'elle dépendra de l'évolution de la conjoncture.
Sans surprise, la Fed a également décidé de conserver à son niveau actuel son taux directeur, maintenu proche de zéro depuis fin 2008, afin de continuer à faire tomber les taux à long terme et fluidifier le crédit.
Une première remontée des taux est attendue pour la mi-2015 et une majorité des participants du FOMC continue de pencher sur cette hypothèse, selon les documents publiés mercredi.
Le 16 juin, le Fonds monétaire international a toutefois estimé que les taux de la Fed "pouvaient se permettre" de rester proches de zéro au-delà de la date de la mi-2015 actuellement envisagée par les marché.
Dans son communiqué, la Fed répète simplement que les taux resteront proches de zéro pendant une période "considérable" après la fin de ses rachats d'actifs.
Prévision de croissance en baisse
Comme c'est le cas chaque trimestre, le FOMC a également publié ses nouvelles projections économiques qui font apparaître un regain de pessimisme pour la croissance cette année.

Une séance de transaction à la Bourse de New York, le 18 juin.


Selon la Fed, le produit intérieur brut du pays (PIB) devrait avoir progressé de 2,1 à 2,3% à la fin 2014 par rapport à l'année précédente, marquant un net fléchissement par rapport à la fourchette de 2,8 à 3,0% envisagée en mars.
Le 16 juin, le FMI avait tracé la voie en révisant en nette baisse sa prévision de croissance pour les États-Unis.
L'administration Obama tablait, elle, sur une expansion bien plus dynamique de 3%. Pour 2015, la Réserve fédérale conserve toutefois à l'identique sa prévision et continue de tabler, comme en mars, sur une croissance échelonnée entre 3,0 et 3,2%.
Sur le front de l'emploi, la Banque centrale se montre plus optimiste en prévoyant en 2014 un taux de chômage compris entre 6,0 à 6,1%, contre une précédente fourchette de 6,1% à 6,3%.
Ce taux devrait décliner plus rapidement que prévu en 2015 avec un taux attendu entre 5,4 et 5,7%, contre une précédente estimation de 5,6 à 5,9%.
En mai, le taux de chômage s'établissait à 6,3%, un niveau que le FOMC continue de juger "élevé".
La Fed a par ailleurs laissé quasiment à l'identique ses prévisions d'inflation et s'attend toujours à atteindre son objectif de 2% annuel en 2015.
Le cap monétaire fixé le 18 juin par la Fed a été adopté à l'unanimité par l'ensemble des membres du FOMC, et notamment par le nouveau numéro 2 de la Fed, Stanley Fischer, qui vient d'être confirmé à ce poste par le Sénat américain.

AFP/VNA/CVN

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