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L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, lors d'une conférence de presse, le 28 avril |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
Mon plan est de poursuivre les pourparlers, avec au moins un ou deux autres rounds d'ici juillet, a-t-il indiqué, après avoir informé le Conseil de sécurité de l'ONU des résultats de ce cycle de négociations intersyriennes qui ont pris fin mercredi 27 avril.
Avant de fixer la date du prochain round de négociations, M. de Mistura s'est déclaré prêt à revitaliser la trêve en Syrie qui est en danger.
"Le cessez-le-feu tient toujours, mais il est en grand danger", a-t-il noté, précisant que durant ces dernières 48 heures, il y a en moyenne un Syrien tué toute les 25 minutes et un blessé toutes les 13 minutes.
"Comment peut-on avoir des pourparlers substentiels face à de nouveaux tirs et bombardements ?", s'est-il interrogé.
Il a souligné à cette occasion la nécessité de poursuivre les pourpalers de paix, afin de trouver une solution à la crise.
Il a par ailleurs affirmé avoir appelé,devant le Conseil de sécurité de l'ONU, les États-Unis et la Russie, deux parrains de la trêve, à agir en faveur du cessez-le-feu en Syrie.
Mercredi 27 avril s'est terminé le 3e round de pourparlers intersyriens qui avait débuté le 13 avril par une rencontre entre M. de Mistura et la délégation du Haut-Comité des négociations (HCN) de l'opposition. M. de Mistura a ensuite rencontré celle du gouvernement syrien, peu après son arrivée à Genève le 15 avril.
Mais des représentants de l'opposition ont quitté Genève même avant la clôture de pourparlers pour protester contre "la détérioration" de la situation humanitaire et la violation de la trêve en Syrie.
L'opposition a également accusé le gouvernement syrien d'éviter les discussions concrètes sur "la transition politique". L'opposition syrienne, notamment le HCN, exige le départ du président syrien Bachar al-Assad dans le processus de transition politique, avec la mise en place d'un "organe de transition" doté de tous les pouvoirs.
Pour le gouvernement syrien, il est hors de question de discuter du sort du président al-Assad. Damas considère la transition comme la création d'un gouvernement d'unité nationale élargi à des opposants mais toujours placé sous l'autorité de M. al-Assad.
La feuille de route des pourparlers prévoit une période de six mois pour mettre en place un organe de gouvernement en Syrie et élaborer une nouvelle Constitution, puis une période de 12 mois pour organiser les élections présidentielles et législatives.