Shiokawa Minoru affirme que son souhait a toujours été de voir les Vietnamiens sourire en consommant des légumes bio. Ce qui lui motive à débaptiser sa plantation Niconicoyasai, Rau cười en vietnamien (à traduire par "Légumes qui rient").
Les premières tentatives se soldent par des échecs. Shiokawa Minoru et ses amis doivent faire face à d’énormes difficultés. La capacité de germination des légumes étant limitée et des étendues du champ ravagés par des parasites. La carence d’engrais le conduira à opter pour l’élevage de poules pour se procurer de leurs engrais. Une fois de plus, la tentative n’aboutit pas. Plus de 700 têtes des volailles sur les 1.000 élevées meurent.
Shiokawa partage son modèle de culture bio avec un agriculteur. |
La série de résultats peu reluisants stimulera le groupe à approfondir ses recherches et consulter des experts japonais. Une démarche qui portera enfin ses fruits puisqu’un an après, il réalise sa première récolte et se trouve dans la foulée des premiers clients - des familles japonaises vivant à Hô Chi Minh-Ville et préférant consommer des légumes bio. Pour élargir son marché, Shiokawa Minoru commercialise ses produits jusque dans la mégapole du Sud.
Ragaillardi par ces premiers succès, Shiokawa Minoru décide de promouvoir son modèle de culture jusqu’à compter à l’heure actuelle trois plantations avec une main d’œuvre très jeune (entre 17 et 35 ans). «Tous ceux qui collaborent au projet sont très ouverts et ensemble nous sommes prêts à nous lancer dans de nouveaux défis», affirme M. Hao, responsable de la production.
Mai Huong/CVN