Delta du Mékong : la culture du soja et du maïs encourage

Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a lancé un projet de développement agricole d’ici 2030 dans lequel, le soja et le maïs sont privilégiés.

Il est nécessaire d’établir des régions spécialisées dans à la production du maïs et du soja dans le delta du Mékong.

Selon un rapport du Département des cultures agricoles, relevant du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, le Vietnam est contraint d’importer annuellement entre 1,5 et 1,6 million de tonnes de grains de maïs, 2,4 millions de tonnes d’huile de soja et 600.000 tonnes de grains de soja pour produire des aliments pour animaux.

Si la production nationale de maïs reste la même qu’en 2012, le Vietnam aura besoin d’importer au minimum 1,7 million de tonnes de grains de maïs chaque année en vue de pallier au manque. Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural souhaite porter la production de cette céréale à 6 millions de tonnes en 2015, puis à 7,5 millions en 2020. Selon les estimations du Département des cultures agricoles, les plantations de maïs couvrent 1,18 million d’hectares dans l’ensemble du pays et devraient encore s’étendre dans les temps à venir.

«Il est nécessaire de former des régions réservées à la production du maïs dans le delta du Mékong comme une nouvelle orientation, entre 100.000 ha et 150.000 ha, tout en stabilisant la production de deux moissons rizicoles», a annoncé le Docteur Pham Van Du, directeur adjoint du Département des cultures. Les provinces plantant le plus de maïs dans cette région sont Tiên Giang (4.600 ha), Trà Vinh (5.500 ha), Dông Thap (4.600 ha) et An Giang (10.700 ha). De plus, le delta du Mékong ont été choisies à titre expérimental pour la culture du soja. À l’heure actuelle, les provinces de Dông Thap, An Giang, Vinh Long et Cân Tho sont celles qui cultivent le plus de soja dans le delta du Mékong avec, dans l’ordre de citation 1.700 ha, 300 ha, 500 ha et 100 ha.

Mesures et résultats

Depuis 2009, le Centre d’encouragement à l’agriculture et l’aquaculture de la province de Dông Thap, en collaboration avec l’Institut de recherche de l’huile et des plantes oléagineuses, a expérimenté des modèles de production du soja sur 100-200 ha pour un rendement moyen de 2,5 tonnes/ha via un procédé de fertilisation de bactéries pouvant préserver la quantité d’azote naturel dans les sols - nutriment essentiel à la croissance des plantes - et ainsi réduire le coût d’investissement dans l’achat d’engrais.

Le Vietnam doit importer annuellement entre 1,5 et 1,6 million de tonnes de grains de maïs, 2,4 millions de tonnes d’huile de soja et 600.000 tonnes de grains de soja pour produire des aliments pour animaux.

La commune de Xuân Thang, district de Thoi Lai, province de Cân Tho, a également appliqué ce modèle sur une superficie de 25 ha pendant la moisson d’été-automne 2013. Les profits nets se sont élevés à plus de 38 millions de dôngs/ha, soit 8 millions de plus que ceux générés par la riziculture. Selon les experts du Centre d’encouragement à l’agriculture et l’aquaculture de cette province, un autre avantage non négligeable est que la culture du soja en alternance avec la riziculture permet de nettoyer les sols des bactéries et autres insectes nuisibles que favorisent la monoculture, de réduire le phénomène d’érosion et de lavement des sols, avec pour effet de préserver leur fertilité.

Selon le projet de planification de développement agricole destiné à la région deltaïque d’ici 2020, vision 2030 approuvé en 2012 par le gouvernement, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural compte étendre la superficie de plantation de soja à 350.000 ha pour une production de 700.000 tonnes par an. Quant au maïs, les agronomes proposent de choisir des semences hybrides pour parvenir à un rendement de 12 à 13 tonnes/ha dans les régions de plantation favorables, et de 6 à 7 tonnes/ha dans les régions qui se prêtent peu à sa culture pour une production stable de 550.000 tonnes par an.

Selon le Docteur Nguyên Công Thành, de l’Institut des sciences agricoles du Sud, la conversion du mécanisme agricole devrait se baser sur les conditions écologiques et pédologiques de chaque région. «La pratique a prouvé que ces dernières années, de nombreux modèles de conversion agricole dans les provinces du delta du Mékong ont permis de hausser le niveau de vie des agriculteurs. Les revenus supplémentaires engrangés par le biais de ces modèles sont de l’ordre de 50 à 100 millions de dôngs/ha», a affirmé le Docteur Thành.

Truong Giang/CVN

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