"Demander à ceux qui gagnent le plus dans notre société de renoncer à la prolongation de réductions d'impôts récentes est l'une des mesures qui doivent permettre un retour à la responsabilité budgétaire à Washington", a déclaré M. Geithner lors d'un discours dans la capitale fédérale américaine.
La question de la prolongation des baisses d'impôts accordées par le gouvernement du président George W. Bush (au pouvoir de 2001 à 2009) aux 2% d'Américains gagnant plus de 250.000 dollars par an fait l'objet de débat enflammés à Washington.
Elles doivent expirer avec l'exercice budgétaire 2010-2011 qui commencera le 1er octobre, et le gouvernement a déjà dit à maintes reprises qu'il n'était pas question de les prolonger, alors que le déficit explose.
À l'approche des élections de mi-mandat de novembre, les républicains mènent au Congrès et dans les médias une campagne virulente pour le maintien de ces mesures dérogatoires, à laquelle se sont joints plusieurs élus démocrates.
Dans un discours très politique, M. Geithner a au contraire défendu la prolongation des réductions d'impôts que son gouvernement a accordées en 2009 aux classes moyennes.
Il a lié la crise économique et budgétaire actuelle directement à la politique du gouvernement Bush, qui a selon lui laissé des finances publiques exsangues à son successeur alors qu'il avait trouvé une situation excédentaire à son arrivée, et a défendu la décision de ne pas prolonger les avantages fiscaux accordés aux plus riches pour des raisons de justice sociale et d'efficacité économique.
Alors que la croissance cale, "il serait irresponsable et injuste" de ne pas prolonger les baisses d'impôts accordées à la classe moyenne car elles permettront de relancer la consommation et l'économie et d'améliorer les conditions de vies de nombreux ménages en difficultés, a-t-il fait valoir.
AFP/VNA/CVN