>>Moins d'ouragans que d'habitude en 2015 dans l'Atlantique
>>Climat : Hollande appelle à la solidarité entre pays riches et pauvres
Christina Figueres, la responsable climat aux Nations unies, Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères et futur président de la COP21, et Manuel Pulgar-Vidal, le ministre de l'Environnement du Pérou, qui a présidé la conférence de Lima (COP20), donneront le coup d'envoi des travaux qui dureront jusqu'au 11 juin.
La base de travail des délégations de 195 pays est un texte arrêté en février à Genève qui est long - plus de 80 pages - et qui regorge d'options parfois redondantes ou contradictoires: d'où l'absolue nécessité de commencer à l'écrémer et à le clarifier.
"Si les parties les plus ambitieuses sont gardées, nous aurons un accord qui pourra promouvoir une transformation globale vers un futur vert, +bas carbone+ et durable", estime dans un communiqué Mattias Södeberg, responsable à Bonn de la délégation d'ACT, une coalition qui regroupe des églises et des organisations de 140 pays.
"Un tel accord sauverait des vies, limiterait les risques de conflits et soutiendrait la croissance et un développement durable", ajoute-t-il.
Toutefois, avant d'arriver à un consensus sur les règles qui encadreront la lutte contre le réchauffement à partir de 2020, "le chemin est encore long", a souligné samedi dans la presse l'économiste britannique Nicholas Stern, qui plaide pour une réorientation massive des investissements dans des technologies et des infrastructures peu émettrices de CO2, le principal gaz à effet de serre.
Des sujets complexes sont au centre des négociations : quel objectif de réduction de gaz à effet de serre de long terme pour être cohérent avec une hausse globale des températures limitée à 2°C ? Comment demander des efforts à tous les pays tout en prenant en compte les besoins énergétiques croissants des pays émergents et en voie de développement ? Comment formuler des objectifs pour l'aide à l'adaptation aux dérèglements climatiques (sécheresse, élévation du niveau des mers, évènements extrêmes, etc.) ? Quelles actions d'ici à 2020, date d'entrée en vigueur du futur accord ?
Les financements climat à l'agenda du G7
Par ailleurs, alors que les pays dévoilent peu à peu leur objectif national de réduction des gaz à effet de serre pour 2025 ou 2030, les discussions portent aussi sur la manière de vérifier leur mise en œuvre et sur la possibilité, dans les années à venir, de revoir les ambitions à la hausse au fur et à mesure que les technologies et leurs coûts évoluent.
Car "nous ne sommes pas sur une trajectoire de 2°C", reconnaît Laurence Tubiana, la négociatrice française, sur la base des premières annonces et des intentions de ceux qui vont publier leur engagement prochainement.
À ce stade, 37 pays dont l'Union européenne, les États-Unis, la Russie, le Canada et le Mexique ont annoncé leur "contribution nationale" à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. La Chine, le premier pollueur, devrait le faire prochainement, tout comme l'Australie, le Brésil ou le Japon.
"Il y a besoin de rassurer sur l'aspect non punitif de l'évaluation et sur la manière dont il est possible de combiner croissance et objectifs climatiques", précise Laurence Tubiana.
Enfin, la question des financements publics pour réduire les gaz à effet de serre et pour l'adaptation aux impacts du réchauffement est toujours difficile, les pays du Sud - surtout les plus pauvres et les petites îles - exigeant des engagements clairs du Nord.
Sur ce sujet, le G7, prévu les 7 et 8 juin également en Allemagne, pourrait donner un coup de pouce aux négociations.
>>Climat : Hollande appelle à la solidarité entre pays riches et pauvres
Christina Figueres, la responsable climat aux Nations unies, Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères et futur président de la COP21, et Manuel Pulgar-Vidal, le ministre de l'Environnement du Pérou, qui a présidé la conférence de Lima (COP20), donneront le coup d'envoi des travaux qui dureront jusqu'au 11 juin.
Le globe symbole de la future grande conférence internationale sur le climat COP21, au Bourget près de Paris le 6 mai. Photo : AFP/VNA/CVN |
La base de travail des délégations de 195 pays est un texte arrêté en février à Genève qui est long - plus de 80 pages - et qui regorge d'options parfois redondantes ou contradictoires: d'où l'absolue nécessité de commencer à l'écrémer et à le clarifier.
"Si les parties les plus ambitieuses sont gardées, nous aurons un accord qui pourra promouvoir une transformation globale vers un futur vert, +bas carbone+ et durable", estime dans un communiqué Mattias Södeberg, responsable à Bonn de la délégation d'ACT, une coalition qui regroupe des églises et des organisations de 140 pays.
"Un tel accord sauverait des vies, limiterait les risques de conflits et soutiendrait la croissance et un développement durable", ajoute-t-il.
Toutefois, avant d'arriver à un consensus sur les règles qui encadreront la lutte contre le réchauffement à partir de 2020, "le chemin est encore long", a souligné samedi dans la presse l'économiste britannique Nicholas Stern, qui plaide pour une réorientation massive des investissements dans des technologies et des infrastructures peu émettrices de CO2, le principal gaz à effet de serre.
Des sujets complexes sont au centre des négociations : quel objectif de réduction de gaz à effet de serre de long terme pour être cohérent avec une hausse globale des températures limitée à 2°C ? Comment demander des efforts à tous les pays tout en prenant en compte les besoins énergétiques croissants des pays émergents et en voie de développement ? Comment formuler des objectifs pour l'aide à l'adaptation aux dérèglements climatiques (sécheresse, élévation du niveau des mers, évènements extrêmes, etc.) ? Quelles actions d'ici à 2020, date d'entrée en vigueur du futur accord ?
Les financements climat à l'agenda du G7
Par ailleurs, alors que les pays dévoilent peu à peu leur objectif national de réduction des gaz à effet de serre pour 2025 ou 2030, les discussions portent aussi sur la manière de vérifier leur mise en œuvre et sur la possibilité, dans les années à venir, de revoir les ambitions à la hausse au fur et à mesure que les technologies et leurs coûts évoluent.
Car "nous ne sommes pas sur une trajectoire de 2°C", reconnaît Laurence Tubiana, la négociatrice française, sur la base des premières annonces et des intentions de ceux qui vont publier leur engagement prochainement.
À ce stade, 37 pays dont l'Union européenne, les États-Unis, la Russie, le Canada et le Mexique ont annoncé leur "contribution nationale" à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. La Chine, le premier pollueur, devrait le faire prochainement, tout comme l'Australie, le Brésil ou le Japon.
"Il y a besoin de rassurer sur l'aspect non punitif de l'évaluation et sur la manière dont il est possible de combiner croissance et objectifs climatiques", précise Laurence Tubiana.
Enfin, la question des financements publics pour réduire les gaz à effet de serre et pour l'adaptation aux impacts du réchauffement est toujours difficile, les pays du Sud - surtout les plus pauvres et les petites îles - exigeant des engagements clairs du Nord.
Sur ce sujet, le G7, prévu les 7 et 8 juin également en Allemagne, pourrait donner un coup de pouce aux négociations.
AFP/VNA/CVN