>>L'armée américaine envoie par erreur un bacille mortel à des laboratoires
Ces laboratoires auraient dû recevoir des bacilles inactivés par irradiation, mais pour une raison inconnue, certains échantillons contenaient des bacilles toujours actifs.
Image fournie par le département de la Défense américain du bacille de l'anthrax. |
"Il n'y a pas de risque connu pour le grand public, et il y a un risque extrêmement faible pour les employés" des laboratoires concernés, a déclaré le Pentagone dans un communiqué. "Pour l'instant, 24 laboratoires dans 11 États américains et deux pays étrangers sont présumés avoir reçu des échantillons suspects", selon le communiqué du Pentagone.
La direction des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a été chargée d'une enquête. Le Pentagone conduira également une enquête pour déterminer d'éventuelles responsabilités, selon le communiqué.
Le secrétaire adjoint à la Défense, Bob Works, a demandé à tous les laboratoires militaires américains une "vérification exhaustive" de toutes les procédures liées à l'inactivation de bacilles du charbon.
Au moins 26 personnes ont reçu un traitement préventif
Selon les informations fournies sous couvert de l'anonymat par des responsables américains de la Défense, deux lots de bacilles ont donné lieu à des envois suspects. Le premier lot a été constitué en 2008, et un échantillon de ce lot a été expédié à un laboratoire australien, dont le nom n'a pas été révélé. L'existence de ce lot n'avait pas été révélée jusqu'à aujourd'hui.
Le deuxième lot, constitué en décembre 2013 et irradié en mars 2014, a donné lieu à des envois à des laboratoires aux États-Unis et sur la base aérienne d'Osan en Corée du Sud.
C'est un de ces laboratoires, situés dans le Maryland (Est), qui avait donné l'alerte sur la présence de bacilles vivants dans les échantillons envoyés par Dugway.
Au moins 26 personnes ont reçu un traitement préventif dans cette affaire, dont 22 sur la base aérienne d'Osan.
Le laboratoire de Dugway participe actuellement à un programme de recherche militaire visant à fabriquer des tests de détection des menaces biologiques.
Le bacille de la maladie du charbon, qui existe dans la nature, fait partie des bactéries potentiellement utilisables dans la guerre bactériologique, parce ce qu'il peut être très facilement disséminé sous forme de spores, sans que les cibles ne s'en aperçoivent.
En 2001, après les attentats du 11 septembre, des bacilles actifs avaient sciemment été placés dans des enveloppes, qui ont circulé dans le système postal américain. Vingt-deux personnes, dont 12 postiers, avaient été contaminées, et 5 étaient décédées.
AFP/VNA/CVN