>>COVID-19 : l'Inde produira une partie du vaccin russe
>>L'OMS appelle les États africains à renforcer la préparation aux vaccins
Tests massifs des étudiants à l'université St Andrew en Écosse, le 27 novembre. |
Dans la course éperdue au vaccin, des incertitudes demeurent. Le gouvernement britannique a annoncé vendredi 27 novembre avoir demandé à l'Autorité de réglementation sanitaire des médicaments (MHRA) d'évaluer le vaccin développé par le laboratoire britannique AstraZeneca et l'université d'Oxford. De l'avis même du directeur général du groupe pharmaceutique, ce vaccin nécessite "une étude supplémentaire".
Mais les efforts se multiplient pour se préparer à produire les doses et à vacciner la population à grande échelle.
Sans plus attendre, la Russie a commencé à vacciner ses militaires, a annoncé vendredi 27 novembre le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. Au total, plus de 400.000 soldats doivent être vaccinés dans le cadre de cette campagne ordonnée par le président Vladimir Poutine.
Le Fonds souverain russe (RDIF) a conclu un accord avec Hetero, fabriquant indien de médicaments génériques, pour produire plus de 100 millions de doses du vaccin russe.
Des essais cliniques en phase II et III de ce vaccin Spoutnik V sont actuellement en cours en Inde. La production pourrait y commencer début 2021.
Des "demandes" pour plus de 1,2 milliard de doses ont été faites par "plus de 50 pays", selon le RDIF. Il doit être notamment produit au Brésil, en Chine ou en Corée du Sud.
En prévision d'un vaccin début 2021, l'Allemagne se prépare à implanter des centres de vaccination dans des centaines de lieux : halls de foire, salles de concert ou patinoires et vélodromes, ainsi que l'ancien aéroport Tegel de Berlin.
Au Brésil, le président Jair Bolsonaro a fait savoir qu'il ne se ferait pas vacciner.
Le roi d'Espagne Felipe VI, en quarantaine depuis lundi 23 novembre après avoir été en contact avec une personne positive au COVID-19, a été testé négatif vendredi 27 novembre mais restera à l'isolement par précaution.
Près de 61 millions de cas de COVID-19 ont été officiellement dénombrés dans le monde depuis le début de la pandémie, et plus de 1,4 million de personnes y ont succombé.
Les pays qui ont enregistré le plus de nouveaux décès dans leurs derniers bilans sont les États-Unis avec 1.333 nouveaux morts, l'Italie (822) et le Brésil (691).
La deuxième vague frappe notamment l'Allemagne, longtemps considérée comme un bon élève dans la gestion de l'épidémie : 1.006.394 cas déclarés (+22.806 en 24h) et 15.586 décès (+426) vendredi 27 novembre.
Pour faire face, le pays va prolonger jusqu'à début janvier ses restrictions (fermeture des bars et restaurants, limitations de participants à des réunions privées).
En revanche les commerces vont rouvrir en Belgique à partir du 1er décembre, même si un confinement partiel reste en vigueur pour poursuivre la baisse des contaminations.
Ayant invité sa population à ne pas partir à l'étranger, notamment au ski, pour Noël, l'Allemagne voudrait que l'Union européenne interdise jusqu'au 10 janvier les séjours dans les stations de sports d'hiver pour freiner la propagation du virus.
Mais tout le monde n'est pas d'accord. L'Autriche prévoit d'ouvrir ses pistes et pour la Finlande il n'est pas question de porter un "coup mortel" au tourisme.
En France, les stations pourront rouvrir pendant les fêtes mais les remontées mécaniques resteront fermées.
Alors que la Suisse voisine a rouvert ses pistes, les stations de ski italiennes ont des airs de villes mortes, avec leurs magasins, hôtels et restaurants fermés.
"C'est injuste (..). Le ski, ce n'est pas comme une discothèque, on est seul et à l'air libre. En gérant bien la situation, on pourrait tous être ouverts" en Europe, juge Gianlorenzo Vaudagnotto, propriétaire de deux magasins de sport à Sestrieres (Italie).