" />
Coronavirus
Le vaccin d'AstraZeneca nécessite une "étude supplémentaire"

Le vaccin contre le COVID-19 développé par le laboratoire britannique AstraZeneca et l'université d'Oxford nécessite "une étude supplémentaire", a indiqué jeudi 26 novembre le directeur général du groupe après des critiques concernant les résultats annoncés.

>>COVID-19 : une pluie de financements pour les vaccins

>>Un 3e vaccin conforte les espoirs de vaccinations massives

AstraZeneca avait dit avancer rapidement dans la fabrication prévue de 3 milliards de doses.

"Maintenant que nous avons trouvé ce qui semble être une meilleure efficacité, nous devons la valider, donc nous devons faire une étude supplémentaire", a déclaré Pascal Soriot dans une interview à l'agence Bloomberg.

Les résultats de cette nouvelle étude internationale "pourraient être plus rapides" à obtenir, "car nous savons que l'efficacité est élevée donc nous avons besoin d'un plus petit nombre de patients", a-t-il précisé.

Selon lui, ces procédures ne devraient pas retarder l'approbation des régulateurs dans l'Union européenne et au Royaume-Uni, mais le feu vert des autorités américaines pourrait prendre plus de temps.

Selon les résultats intermédiaires d'essais cliniques de grande échelle réalisés au Royaume-Uni et au Brésil, le laboratoire britannique avait annoncé lundi que son vaccin était en moyenne efficace à 70%. Cependant, derrière ce résultat en moyenne se cachent de grands écarts entre deux protocoles différents : l'efficacité est de 90% pour les volontaires qui ont d'abord reçu une demi-dose, puis une dose complète un mois plus tard, mais de seulement 62% pour un autre groupe, qui a pourtant été davantage vacciné, avec deux doses complètes à un mois d'écart.

Alors que l'injection d'une demie-dose était originellement due à une erreur, ce qui explique que seuls 3.000 patients aient suivi ce protocole, les résultats semblent montrer que ce premier schéma entraîne une meilleure réponse immunitaire. "Il est possible qu'une dose initiale plus faible puisse entraîner une efficacité plus élevée du vaccin. Plus n'est pas nécessairement mieux en matière de vaccins et d'immunothérapie", a expliqué la professeure en immunologie Helen Fletcher, de la London School of Hygiene and Tropical Medicine.

"C'est aussi possible qu'une forte réponse immunitaire au premier vaccin ait pu bloquer efficacement une réponse immunitaire à la seconde injection du même virus", a-t-elle ajouté.

"Conclusions prématurées"

Deux agents de santé traitent un patient atteint du COVID-19 dans un hôpital de Toulouse (France), le 16 novembre.

La taille du groupe ayant reçu une demie-dose lors de la première injection, ainsi que le fait que ce résultat soit dû à une erreur, a suscité des critiques. Le chef scientifique de l'opération Warp Speed, montée par le gouvernement de Donald Trump pour soutenir le développement et la distribution des vaccins, Moncef Slaoui, a par ailleurs précisé que la cohorte avec la demi-dose avait un âge limite de 55 ans, excluant les groupes plus à risque.

La nouvelle étude sera donc chargée d'évaluer l'efficacité du vaccin à ce dosage plus faible. "L'OMS attend avec impatience la publication complète des données d'Oxford/AstraZeneca", a indiqué jeudi 26 novembre l'organisation citée par l'agence AFP, "L'examen des données détaillées nous permettra de mieux comprendre les performances du vaccin".

Le médecin en chef pour l'Angleterre, Chris Whitty, a lui mis en garde, lors d'une conférence de presse, contre des "conclusions prématurées" et a recommandé de faire preuve de patience jusqu'à ce que les données complètes soient publiées. Pour l'instant moins probant que celui de Pfizer/BioNTech ou de Moderna, le vaccin d'AstraZeneca présente cependant l'avantage d'utiliser une technologie plus traditionnelle que ces deux concurrents, ce qui le rend moins coûteux et plus facile à stocker puisqu'il peut être conservé dans des réfrigérateurs et non à très basse température.

Lundi, AstraZeneca avait dit avancer rapidement dans la fabrication prévue de 3 milliards de doses, qui seront disponibles en 2021. À titre de comparaison, Pfizer et son partenaire BioNTech ont annoncé 1,3 milliard de doses d'ici fin 2021.

APS/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top