>>Avant la COP 23, le charbon dans le collimateur des défenseurs du climat
Données sur les variaions récentes d'indicateurs du dérèglement climatique. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette "COP23", prévue jusqu'au 17 novembre au siège de la Convention climat de l'ONU, rassemblera les représentants de près de 200 pays, dont les États-Unis.
Un rapport scientifique américain approuvé par la Maison Blanche est venu le souligner vendredi 3 novembre : la période actuelle est la plus chaude de l'histoire de la civilisation moderne, et la situation va empirer sans une forte réduction des gaz à effet de serre (GES).
Juste avant, un bilan de l'ONU a mis en garde contre l'écart "catastrophique" entre actions et besoins, au terme d'une année marquée par des désastres de grande ampleur, comme le déréglement climatique en promet selon les experts (Irma le plus fort ouragan jamais mesuré dans l'Atlantique, Harvey qui généra les pluies les plus diluviennes relevées après un ouragan...).
Un bilan provisoire des températures pour 2017 doit être publié lundi 6 novembre à Bonn par l'Organisation météorologique mondiale.
"Nous devons préserver le consensus mondial en faveur d'une action forte" contre le réchauffement, dit le Premier ministre fidjien Frank Bainimarama, qui présidera la COP23.
"Où que nous vivions, nous sommes vulnérables et devons agir", insiste le responsable, qui ouvrira la conférence à 09h00 GMT, au côté de la responsable climat de l'ONU Patricia Espinosa et du président du groupe des experts du GIEC, Hoesung Lee.
Pour la première fois une COP sera présidée par un petit État insulaire, de ceux parmi les plus menacés et aussi les plus impliqués dans ce combat. "On peut faire confiance à Fidji pour que la pression sur les grands pays émetteurs soit forte", relève Laurence Tubiana, ancienne négociatrice française.
À Paris fin 2015, les États ont présenté des engagements de réduction des GES qui se révèlent insuffisants. Or si le monde veut rester sous 2°C de réchauffement par rapport à l'ère préindustrielle, le pic d'émissions de GES devra survenir au plus tard en 2020, préviennent les scientifiques.
Tout l'enjeu est désormais de conduire les pays à réviser leurs ambitions. Et la première étape sera de lancer à Bonn un "dialogue" d'une année, autour des actions menées et à mener.
L'autre mission très concrète de cette COP23 sera d'avancer sur les règles d'application de l'accord de Paris, une phase technique et éminemment politique : comment les pays rendent compte de leurs actions, quel suivi pour l'aide financière promise par les pays riches...
Environ 20.000 participants sont attendus à Bonn: délégués, chefs d'États (l'Allemande Angela Merkel et le Français Emmanuel Macron le 15), activistes, scientifiques, mais aussi représentants de collectivités ou d'entreprises. Ils se répartiront entre la zone des négociations et une vaste zone de démonstrations des solutions concrètes, désormais vue comme un pilier incontournable des COP.
AFP/VNA/CVN