>>L'ONU appelle à lutter contre la pauvreté énergétique et le changement climatique
>>Le changement climatique a déjà un impact "clair" sur notre santé
Une centrale à charbon à Castle Dale, dans l'Utah, le 9 octobre. |
Une centrale à charbon à Castle Dale, dans l'Utah, le 9 octobre. Photo : AFP/VNA/CVN |
Les actions du président Donald Trump "vont au-delà du retrait de l'accord de Paris sur le climat en s'attaquant au rôle du gouvernement pour faire avancer le pays vers un futur énergétique propre", juge Alden Meyer, directeur de la stratégie à l'ONG scientifique "Union of Concerned Scientists".
"L'administration Trump essaye de faire pencher la balance en faveur du charbon et d'autres sources d'énergie fossile tout en s'efforçant de freiner la pénétration des technologies énergétiques propres", ajoute-t-il.
Il cite la décision visant à obtenir l'annulation du décret de M. Obama qui contraignait les centrales électriques au charbon à réduire leurs émissions de CO2 et des efforts pour assouplir les normes de pollution automobile.
Mais "il est très clair que malgré ces attaques, les investissements et le déploiement des énergies renouvelables et des technologies pour accroître l'efficacité énergétique continuent à croître", juge Alden Meyer.
"L'industrie des énergies renouvelables marche déjà très bien et nous pouvons mesurer le succès du secteur, où les créations d'emplois augmentent fortement dans l'éolien et le solaire", pointe Frank Maisano de la firme d'avocats Bracewell, spécialisé dans l'énergie.
Donées sur les variations récentes d'indicateurs du dérèglements climatiques. |
Le solaire a vu ses effectifs grossir de 24,5% en 2016 comparativement à 2015, pour atteindre 373.807 salariés, indique le ministère américain de l'Énergie.
Dans l'éolien, la hausse a été de 32% avec 101.738 emplois.
Cette tendance se poursuit et ces deux secteurs demeurent plus créateurs de postes de travail que tous les autres dans l'énergie.
La part du solaire et de l'éolien a franchi cette année les 10% de l'électricité totale produite aux États-Unis en un mois, selon les autorités.
En mars, 8% provenait de l'éolien et 2% du solaire. Dans plusieurs États comme la Californie, cette proportion est plus élevée.
Le climatologue Michael Mann, de l'université d'État de Pennsylvanie, estime "possible" que les États-Unis atteignent leurs objectifs de réduction des émissions carboniques fixés par l'Accord de Paris.
Il cite "les progrès suffisants réalisés au niveau local et des États, l'engagement de nombre de grandes entreprises et l'élan inéluctable des énergies renouvelables".
Elliot Diringer, un expert du "Center for Climate and Energy Solution", une ONG de Washington, abonde dans ce sens.
"Nous avons récemment examiné les différentes analyses et il nous paraît que, même avec Trump, les émissions de CO2 américaines en 2025 seront probablement de 14 à 18% sous leur niveau de 2005", explique-t-il à l'AFP.
AFP/VNA/CVN