>>Alitalia : réunion des actionnaires, le gouvernement se défend de tout interventionnisme
Un avion de la Compagnie aérienne britannique Monarch s'apprête à atterrir à Barcelone le 6 juin 2016 |
La Compagnie aérienne britannique Monarch est la plus importante compagnie aérienne britannique à être placée en cessation de paiement, a précisé l'Autorité britannique de l'aviation civile (CAA), qui va organiser à la demande du gouvernement britannique le retour des 110.000 passagers de Monarch actuellement à l'étranger.
Les autorités vont mobiliser 30 appareils vers 30 aéroports pour faire face à cette situation inédite, tandis que toutes les autres réservations proposées par Monarch, vols et séjours compris, sont désormais annulés définitivement.
"Nous savons que la décision de Monarch de cesser ses activités sera très pénible pour l'ensemble des clients et des employés", a déclaré Andrew Haines, directeur général du CAA, cité dans un communiqué.
Désormais en cessation de paiement (ou "administration"), Monarch est placé entre les mains du cabinet KPMG, nommé administrateur du groupe.
Ce dernier a précisé dans un communiqué qu'en déposant le bilan, Monarch a été privé de son certificat de transport aérien et donc de sa capacité à opérer.
"Une pression sur les coûts de plus en plus importante et des conditions de marché toujours plus concurrentielles sur les court-courriers en Europe ont contraint Monarch à subir des pertes sur une longue période. Cela a débouché sur la décision de la direction de nous désigner en tant qu'administrateurs tôt ce matin (2 octobre)", a expliqué Blair Nimmo, associé chez KPMG.
Monarch est une compagnie très prisée des vacanciers britanniques à la recherche de destinations ensoleillées, mais connaît des difficultés chroniques en raison notamment d'une forte concurrence.
La compagnie avait notamment bénéficié en octobre 2016 de l'injection d'argent frais à hauteur de 165 millions de livres de la part de son principal propriétaire, le fonds d'investissement Greybull Capital.
Cette recapitalisation lui avait permis de renouveler sa licence pour un an alors que la compagnie avait prévenu devoir faire face un contexte difficile, entre attentats terroristes, chute de la livre britannique et incertitudes liées au Brexit.