Attentats
Le FBI s'inquiète pour Rome et Milan, cinq suspects signalés

Les États-Unis ont mis en garde contre des menaces d'attentats en Italie et signalé cinq suspects aux autorités, qui tentaient le 19 novembre de les identifier, le préfet de Rome appelant à "garder son sang-froid" à l'approche du Jubilé.

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Un soldat italien patrouille près du Colisée, à Rome, le 19 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Sur son site Internet, l'ambassade des États-Unis à Rome énumère les sites "identifiés comme cibles potentielles" par le FBI (police fédérale américaine) : la place Saint-Pierre à Rome, le Duomo et la Scala de Milan, "les églises, synagogues, restaurants, théâtres et hôtels" des deux villes.

"Des groupes terroristes peuvent utiliser des méthodes similaires à celles utilisées dans les récents attentats de Paris", ajoute l'ambassade, sans pour autant déconseiller directement de se rendre dans ces lieux.

En outre, le FBI a signalé le 18 novembre cinq suspects aux forces de sécurité italiennes, qui "travaillent pour (les) identifier", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, à la télévision Rai 3.

Parallèlement, deux Syriens ont été arrêtés le 19 novembre à l'aéroport de Bergame, près de Milan, alors qu'ils s'apprêtaient à prendre un vol pour Malte en possession de faux passeports autrichien et norvégien, ont rapporté les médias italiens.

La police a trouvé dans la mémoire de leurs téléphones portables des photos d'individus en tenue de guerre et des images "pouvant être liées" à l'organisation de l'État islamique (EI) et désormais examinées par les services italiens de renseignement.

À Catane (Sicile), selon l'agence AGI, la police a effectué des contrôles et recherché en vain un musulman de 23 ans qui avait déclaré le matin même dans une émission de la chaîne La7 : "Je suis d'accord avec ceux qui ont tué les Français, et je jure que le 8 décembre (date d'ouverture du Jubilé de la miséricorde), il y aura quelque chose à Rome. Tu ne peux faire la guerre à Dieu".

Niveau 2 de l'alerte sécurité en Italie

Un policier italien patrouille le 19 novembre près de la cathédrale de Milan, située sur la Piazza del Duomo.

Depuis les attentats de Paris, l'Italie est passée au niveau 2 de l'alerte sécurité, juste un cran en-dessous du niveau maximal déclenché en cas d'attentat sur son sol, et les mesures de sécurité ont été renforcées.

Cependant, M. Gentiloni a appelé au calme : "Nous ne devons pas devenir prisonniers de ces alertes, ce serait un cadeau à Daech", l'acronyme en arabe de l'EI.

Le préfet de la capitale, Franco Gabrielli, a lui aussi appelé les Italiens à "garder leur sang-froid, sans pour autant sous-estimer" les menaces, alors que le Jubilé de la miséricorde voulu par le pape François doit attirer des millions de pèlerins.

À Rome, où patrouillaient déjà 1.300 militaires, 700 hommes supplémentaires ont été déployés dans les rues, le métro, les centres commerciaux... Des renforts ont également été envoyés à Milan, où des détecteurs de métaux ont été mis en place au Duomo.

Toute la journée, les fausses alertes au colis suspect ont perturbé les transports en commun, provoquant au moins quatre fermetures de stations à Rome et à Milan.

Régulièrement citée comme cible par la propagande de l'EI, l'Italie a vu une cinquantaine de ses résidents partir se battre au côté de l'EI en Syrie, et les jihadistes présumés y sont étroitement surveillés, selon des experts du renseignement.

Selon le ministre de l'Intérieur, Angelino Alfano, 55 suspects islamistes ont été expulsés depuis le début de l'année, dont quatre imams radicaux.

AFP/VNA/CVN

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