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Photo diffusée par l'armée israélienne le 18 mai, montrant une opération militaire dans la bande de Gaza. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"La situation s'est détériorée depuis les derniers arrêts du 26 janvier et du 28 mars", a déclaré le juge Nawaf Salam, président de la Cour, au Palais de la Paix à La Haye. "La situation humanitaire est désormais désastreuse", a-t-il dit.
En outre, la Cour a exigé qu'Israël permette aux investigateurs mandatés par les Nations unies d'enquêter sur les allégations de génocide et de préserver les preuves éventuelles.
Les juges ont ajouté qu'Israël devait soumettre à la Cour un rapport sur toutes les mesures prises pour mettre en œuvre l'ordonnance de la Cour dans un délai d'un mois.
Une femme récupère des objets dans les décombres d'un bâtiment détruit lors d'une frappe aérienne israélienne sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 3 mai 2024. |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
Le 10 mai, l'Afrique du Sud a demandé à la CIJ de rendre un jugement sur la modification et l'indication de mesures provisoires à l'encontre d'Israël concernant l'application dans la bande de Gaza de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.
Une première ordonnance en janvier
Ce n'est pas le premier verdict dans cette affaire ouverte à l'initiative de l'Afrique du Sud auprès de la CIJ le 29 décembre 2023. La cour, saisie à la fin de décembre par l'Afrique du Sud, a ordonné en janvier à Israël de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir tout acte de génocide et permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Par la suite, l'Afrique du Sud a déposé des requêtes subséquentes en février et mars 2024 pour demander des mesures supplémentaires. Suite à ces requêtes, la CIJ a ordonné le 28 mars à Israël de faire tout le nécessaire pour s'assurer que l'aide essentielle parvienne à la population palestinienne dans la bande de Gaza.
Des Israéliens anti-gouvernement manifestent à Tel Aviv. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Après des semaines de bombardement à Rafah, 100.000 Palestiniens ont déjà été incités à évacuer le 6 mai", a déclaré M. Salam dans son verdict vendredi 24 mai. "Les opérations militaires se poursuivent et ont conduit à de nouvelles évacuations. En conséquence, près de 800.000 personnes ont été évacuées le 18 mai".
"Selon l'opinion de la cour, l'injonction du 28 mars ne répond pas pleinement aux évolutions de la situation. Par conséquent, une modification des mesures est justifiée", a déclaré M. Salam dans son nouveau verdict vendredi 24 mai.
Les 16 et 17 mai, la cour a tenu des audiences publiques sur l'affaire en cours, offrant à chacune des deux parties la possibilité de plaider sa cause.
Xinhua/VNA/CVN