>>Chine : l'épidémie de pneumonie fait un premier mort
Un patient transporté sur un brancard à l'hôpital Jinyintan de Wuhan (Chine) le 18 janvier 2020. |
L'épidémie fait aussi craindre une nouvelle crise comme celle du Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère), hautement contagieux, qui avait tué 650 personnes en Chine continentale et à Hong Kong en 2002-2003. Sur les 17 nouveaux cas isolés dans la ville de Wuhan, qui est vraisemblablement le premier foyer de la maladie, trois ont été présentés comme "graves". Deux de ces patients sont dans un état trop critique pour pouvoir être déplacés. Ces personnes infectées sont âgées de 30 à 79 ans.
Les autorités municipales affirment que le virus a désormais contaminé 62 personnes à Wuhan, dont huit qui sont toujours dans un état grave et 19 qui ont été soignées et ont pu sortir de l'hôpital. Les autres sont toujours traités à l'isolement. Deux personnes ont péri après avoir contracté le virus, dont un homme de 69 ans décédé mercredi. Tombé malade le 31 décembre, il avait vu son état de santé s'aggraver cinq jours plus tard.
Des scientifiques d'un centre de recherche de l'Imperial College à Londres, qui conseille des institutions comme l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ont cependant estimé dans un article publié vendredi que le virus avait probablement contaminé bien plus de personnes que ce que les autorités affirment. Ils ont estimé, sur la base de l'ensemble des informations disponibles au 12 janvier, que le chiffre de 1.723 personnes contaminées était beaucoup plus probable.
Les autorités de Wuhan ont affirmé dimanche que certains des patients contaminés n'avaient eu aucun contact avec un marché de la ville spécialisé dans la vente en gros de fruits de mer et de poissons qui est au centre de tous les soupçons. Aucune contamination interhumaine n'a pour l'heure été confirmée, mais le département de la santé de Wuhan a estimé qu'on ne "pouvait pas exclure" ce risque. Trois cas ont été confirmés à l'étranger, dont deux en Thaïlande et un au Japon.
La souche incriminée est un nouveau type de coronavirus, une famille comptant un grand nombre de virus. Ils peuvent provoquer des maladies bénignes chez l'homme (comme un rhume) mais aussi d'autres plus graves comme le Sras.
AFP/VNA/CVN