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Une femme quitte le centre de traitement médical de Wuhan. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un Chinois de 69 ans est décédé mercredi 15 janvier à Wuhan (Centre), ville de 11 millions d'habitants où la totalité des cas chinois ont été recensés depuis le mois dernier, a indiqué la Commission municipale de l'hygiène et de la santé tard jeudi 16 janvier.
Les autorités sanitaires locales se sont voulues rassurantes cette semaine : selon elles, le risque d'une transmission du virus entre humains, s'il n'est "pas exclu", est jugé "faible".
L'épidémie alimente les craintes d'une réapparition d'un virus de type Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère), hautement contagieux, qui avait tué quelque 650 personnes en Chine continentale et à Hong Kong en 2002-2003.
Un Chinois de 61 ans était déjà décédé la semaine dernière.
Selon le dernier bilan, au moins 41 malades au total ont été recensés à Wuhan. Parmi eux, 12 ont pu sortir de l'hôpital et cinq sont toujours dans un état grave.
L'enquête des autorités chinoises a permis de déterminer que plusieurs patients travaillaient sur un marché de la ville spécialisé dans la vente en gros de fruits de mer et de poissons.
"Ne pas paniquer"
La municipalité a pris plusieurs mesures, ordonnant en particulier la fermeture du marché concerné, où des opérations de désinfection et des analyses ont été effectuées.
La souche incriminée est un nouveau type de coronavirus, une famille comptant un grand nombre de virus. Ils peuvent provoquer des maladies bénignes chez l'homme (comme un rhume) mais aussi d'autres plus graves comme le Sras.
Les autorités chinoises ont toutefois écarté une réapparition de ce dernier virus.
L'aéroport international de Los Angeles. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon la Commission de la santé de Wuhan, la majorité des patients sont des hommes, la plupart d'un certain âge.
La deuxième personne décédée était tombée malade le 31 décembre. Elle avait vu son état de santé s'aggraver cinq jours plus tard.
L'inquiétude s'est propagée aux États-Unis, où les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont annoncé la mise en place immédiate d'un dépistage dans trois grands aéroport du pays.
Tous les passagers venus de Wuhan, en vol direct ou après une ou deux escales, seront soumis à un examen à leur arrivé à John F. Kennedy, à New York, LAX à Los Angeles et à l'aéroport international de San Francisco.
Les passagers seront examinés par les équipes médicales mais pas soumises systématiquement à un prélèvement pour déterminer avec certitude si le sujet est porteur du virus, a indiqué Martin Cetron, directeur de l'immigration et des quarantaines pour les CDC, lors d'une conférence téléphonique.
"Sur la base des informations actuellement disponibles, le risque (que pose le virus) pour les Américains est considéré comme faible", ont souligné les CDC, qui souhaitent néanmoins "prendre des précautions".
Du fait des épisodes Sras et MERS (syndrome respiratoire du Moyen-Orient) en 2015, "nous savons qu'il est crucial d'être proactif et préparé", a expliqué Nancy Messonnier, directrice du Centre national d'immunisation et des maladies respiratoires, lors d'une conférence téléphonique.
Les CDC ont dépêché environ 100 personnes dans les trois aéroports concernés pour aider le personnel sur place à réaliser ce dépistage.
D'autres cas de cette mystérieuse pneumonie ont été détectés à l'étranger : deux en Thaïlande et un au Japon. Les autorités de ces deux pays affirment que les patients s'étaient rendus à Wuhan avant leur hospitalisation.
AFP/VNA/CVN