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Action des avocats du barreau de Bastia, le 17 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À Lyon, Caen, Toulouse, Bastia, partout en France, en silence ou bruyamment, les avocats ont rivalisé d'imagination vendredi 17 janvier pour dénoncer le projet de réforme des retraites synonyme selon la profession de doublement des cotisations et de baisse de leurs pensions.
À l'issue de cette journée, le Conseil national des barreaux (CNB), qui représente les 70.000 avocats français, s'est prononcé l'unanimité pour une semaine supplémentaire de grève, et exigé d'être "reçu sans délai" par le Premier ministre.
Le CNB condidère que la proposition de l'éxécutif de maintenir la caisse propre à leur profession mais au sein du régime universel, ne fait que "confirmer la fin de notre régime autonome".
"Nous en avons assez d'être méprisés par la garde des Sceaux, par les pouvoirs publics, et nous tiendrons bon jusqu'au bout, nous bloquerons le système jusqu'au bout", a prévenu le bâtonnier de Bordeaux Christophe Bayle.
Dans la salle des pas perdus de la cour d'appel bordelaise, l'image a frappé en ce jour de rentrée judiciaire : les autorités administratives, judiciaires et des forces de l'ordre invitées à l'audience solennelle ont été accueillis par une haie de 300 avocats en colère.
Massés devant les marches du Palais de justice, les avocats bordelais, qui ont reconduit leur mouvement jusqu'au 24 janvier, ont aussi, comme dans d'autres villes, accroché leur robe aux grilles du Palais de justice, symbole de "la disparition de 30% des cabinets si la réforme passe", selon Emmanuel Gauthier, avocat à Bordeaux.
AFP/VNA/CVN