La Chine ouvre la zone franche de Shanghai

La zone franche de Shanghai (ZFS), laboratoire des réformes économiques de la Chine, deuxième puissance économique mondiale, a ouvert ses portes le 29 septembre, conformément au calendrier, ont rapporté les médias officiels chinois.

Des ouvriers s'activent pour terminer une enseigne indiquant la zone franche de Shanghai, le 23 septembre à Shanghai.

La zone de 29 km2 "a commencé à être opérationnelle dimanche", a indiqué l'agence Chine Nouvelle. Elle est un "banc d'essai pour les autorités chinoises afin d'approfondir les réformes orientées vers le marché et doper la vigueur économique", ajoute l'agence officielle.

Cette zone franche de Shanghai doit permettre de mesurer la capacité du pays à conduire des réformes structurelles promises depuis longtemps, alors que la Chine voit sa croissance ralentir et doit peu à peu abandonner les investissements publics massifs comme moteur de son économie, au profit de la consommation privée.

Au sein de la ZFS, la Chine autorise, à titre expérimental, la libre convertibilité du yuan sur les comptes de capitaux ainsi que des échanges transfrontaliers de sa devise. Elle va aussi y tester une libéralisation des taux d'intérêts, selon un projet officiel du conseil des affaires de l'État (gouvernement) publié le 27 septembre, une mesure jugée comme particulièrement importante par les analystes.

Le renminbi (la monnaie chinoise) n'est actuellement pas convertible pour les comptes en capitaux dans le pays, le gouvernement chinois se méfiant des flux spéculatifs et maintenant un contrôle étroit sur ces mouvements.

Les restrictions sur les investissements étrangers seront également assouplies dans la ZFS, où les règles régissant les activités des firmes étrangères et de leurs coentreprises avec des sociétés chinoises seront "temporairement ajustées" pour trois ans, à partir du 1er octobre, ajoutait le plan.

La zone franche "devrait être le champ d'expérimentation pour promouvoir les réformes, poursuivre l'ouverture de l'économie, ainsi que pour éprouver des expériences qui pourront être dupliquées ailleurs dans le pays", a souligné le conseil.

Ce projet a été poussé par le nouveau Premier ministre, Li Keqiang, qui a pris ses fonctions en mars dernier, et pourrait servir de modèle pour des réformes futures à l'échelon national, ont souligné de hauts responsables chinois et des analystes.

Un plénum du Parti communiste chinois en novembre pourrait en effet annoncer un train de réformes économiques en novembre.

AFP/VNA/CVN

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